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Retraites: plusieurs milliers de manifestants Place de la Concorde, rassemblements en France

Quelques milliers de personnes manifestaient jeudi place de la Concorde à Paris pour protester contre la réforme des retraites et le déclenchement de l'article 49.3, et des rassemblements avaient lieu dans d'autres villes de France, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Depuis le milieu de l'après-midi, des manifestants se sont rassemblés à l'appel du syndicat Solidaires place de la Concorde, non loin de l'Assemblée nationale où Elisabeth Borne a déclenché l'article 49.3.

Ils ont été rejoints peu après 16H30 par des manifestants massés près de l'Assemblée nationale et par un cortège de plus de 1.600 jeunes parti de la place de la Sorbonne, aux cris de "Emmanuel Macron, président des patrons, on vient te chercher chez toi" et "A bas le 49.3", a constaté une journaliste de l'AFP.

Selon une source policière, ils étaient "quelques milliers" à Paris.

Sur des pancartes, on pouvait lire: "Qui sème la misère récolte la colère" ou encore "le printemps arrive... Et le mois de mai".

Des représentants de plusieurs organisations de jeunesse, syndicats étudiants (Alternative), et organisations politiques (Jeunes insoumis, Jeunes écologistes, NPA Jeunes), à l'initiative de cette manifestation, étaient présents. Ils ont été rejoints par des travailleurs: cheminots, raffineurs notamment.

"Le 49.3 ça renforce forcément un peu la détermination", a témoigné auprès de l'AFP Ruben, 20 ans, étudiant en sciences politiques à Paris 1. "On est presque dégoûtés parce qu'on se mobilise depuis des semaines, et derrière, la seule réponse du gouvernement, c'est l'utilisation du 49.3", a-t-il dénoncé.

"Pour le CPE en 2006, la loi avait été adoptée et elle a été retirée. On est pour le retrait de la réforme", a martelé Lisa, 21 ans, étudiante en théâtre à Paris 8 et militante au Poing levé.

- "Tout le monde grogne" -

"Au-delà de la réforme des retraites, il y a la réforme des bourses (étudiantes) qui arrive, le Service national universel (SNU). Il y a tout un tas de raisons de se mobiliser", a déclaré à l'AFP Eléonore Schmitt, porte-parole de l'Alternative.

Pour Laure Cartelier, 55 ans, institutrice, "dans une démocratie ça aurait dû se dérouler par un vote. On est là pour faire pression". "Sortir le 49.3 parce qu'on sait qu'on n'aura pas la majorité, c'est quand même énorme. Je suis scandalisée par ce qui est en train de se passer, j'ai l'impression de me faire avoir en tant que citoyenne", dit-elle.

D'autres rassemblements étaient organisés en France, comme à Grenoble, où 200 à 300 personnes étaient rassemblées depuis le milieu de l'après-midi devant la préfecture. "Je m'étais dit qu'ils respecteraient un peu la démocratie. A priori je suis très naïve donc j'ai été surprise, je croyais qu’ils n'allaient pas oser user du 49.3", explique Karen Mantovani, agente d'accueil à la CPAM de Grenoble et déléguée syndicale CGT. "Tout le monde grogne mais ça manque d'action", regrette-t-elle, se disant "révoltée".

Présent à Toulouse, Pour un autre manifestant, Olivier Saint-Jours, enseignant de 53 ans, pense que le recours au 49.3 "va tendre le mouvement, c'est certain, ça ne va pas s'arrêter là, les gens vont se radicaliser".

A Lyon, l'intersyndicale appelait à un rassemblement à 17H00.

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