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De nouvelles manifestations sont attendues dimanche au Pakistan à l'appel de l'ancien Premier ministre Imran Khan, libéré sous caution vendredi, après des jours d'affrontements entre ses partisans et les forces de sécurité déclenchés par son arrestation.
Après cinq jours de tumulte dans tout le Pakistan, la matinée de dimanche a été calme. L'ancienne star de cricket reconvertie en politique a appelé samedi soir ses partisans à organiser dimanche des manifestations "au bout des rues et dans les villages" pendant une heure à partir de 17H30 (14H30, heure de Bruxelles).
"La liberté ne s'obtient pas facilement. Il faut l'arracher. Il faut se sacrifier pour elle", a-t-il lancé samedi soir devant ses partisans depuis sa résidence de Lahore au lendemain de sa libération sous caution.
L'ancien chef de gouvernement (2018-2022) avait été arrêté mardi lors d'une comparution de routine devant un tribunal d'Islamabad dans une affaire de corruption.
Empêtré dans des dizaines d'affaires judiciaires, Imran Khan qui multiplie les accusations à l'encontre de la puissante armée pakistanaise depuis son éviction du pouvoir, avait finalement été libéré sous caution vendredi après que son arrestation a été déclarée illégale par la Cour suprême.
Le ministre de l'Intérieur, Rana Sanaullah, a néanmoins promis que M. Khan, qui fait pression depuis plusieurs mois pour l'organisation d'élections avant octobre dans l'espoir de revenir au pouvoir, serait tôt ou tard à nouveau arrêté.
Son arrestation avait déclenché de violents affrontements dans plusieurs villes du pays entre ses partisans et les forces de sécurité. Plusieurs bâtiments gouvernementaux ont été incendiés, des symboles militaires détruits et des routes bloquées.
Au moins neuf personnes sont mortes au cours de ces événements, selon la police et les hôpitaux. Des centaines de policiers ont été blessés et plus de 4.000 personnes arrêtées, selon les autorités.