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Sur l'île italienne de Lampedusa, des milliers de migrants - des femmes, des hommes et des enfants - dorment dehors. Le centre d'accueil de l'île est débordé: en deux jours, 7.000 personnes ont débarqué sur ces côtes. La population de la localité a doublé en 48 h. Comment expliquer cet afflux massif?
Autour du centre d'accueil de Lampedusa, petite île située au sud de l'Italie, la situation rime avec tension et incompréhension. Des milliers de personnes se pressent aux entrées de la structure, débordée.
Naby Bangoura, migrant venu de Guinée, a passé deux jours en mer, à bord d'un bateau de fortune avant d'arriver ici. "Je veux aller en France pour réaliser mes rêves, je veux aider ma famille", raconte-il. "Ma passion, c'est le football, c'est pour ça que je suis venu ici."
Les rôles de la Libye et la Tunisie
Dans cette région de la Méditerranée, l'Union Européenne compte sur deux pays pour limiter le nombre de migrants qui tentent la traversée: la Tunisie et la Libye. Les gardes-côtes libyens intercepteraient la moitié des embarcations qui quittent leur littoral. Mais depuis les inondations dramatiques qui ont touché le pays, la vigilance et la surveillance peuvent être moins strictes.
"Il y a eu un chaos humanitaire dans le pays, et, malheureusement, on peut imaginer que les passeurs aient saisi cet effet d'opportunité pour lancer un maximum de bateaux à la mer en pensant que les gardes-côtes libyens ont l'attention occupée par autre chose que la surveillance maritime", analyse François Gemenne, le directeur de l'observatoire des flux migratoires de Liège auprès de RTL info.
Des populations chassées
En Tunisie, la situation est également tendue. Malgré les centaines de millions d'euros versées par l'UE, les migrants subsahariens sont régulièrement chassés par la population. Caroline est infirmière à bord d'un navire de secours en Méditerranée et soigne les victimes de cette répression. "Les gens se font chasser des maisons et se font déporter dans le désert à la frontière avec l'Algérie ou avec la Libye", nous explique-t-elle. "Les personnes n'ont pas d'autres choix que de fuir et de prendre la mer."
Des chiffres saisissants
Depuis le début de l'année, on compte 114.300 arrivées irrégulières en Italie. C'est deux fois plus qu'en 2022. La Méditerrannée est devenue l'un des plus grands cimetières à ciel ouvert de la planète. En deux mois, plus de 2.000 personnes ont perdu la vie en tentant cette traversée.
Qu'on enlève d'abord ces ONG de la Méditerranée qui ne font que stimuler ces migrants à venir et qu'on ferme carrément les frontières extérieures de l'Europe mais là Von Leyen doit avoir des interêts
Alain Schmit