Un candidat à l'élection présidentielle en Equateur, Fernando Villavicencio, a été assassiné par balles à la fin d'un meeting électoral mercredi soir à Quito, a annoncé le président équatorien Guillermo Lasso.
M. Villavicencio, un centriste de 59 ans, était l'un des huit candidats au premier tour de la présidentielle prévu le 20 août. Il a été tué de trois balles tirées dans la tête. L'attaque s'est produite dans une école de la capitale Quito, où le candidat tenait un rassemblement pour l'organisation politique qui le soutenait, selon le site d'information Expresso. Grièvement blessé, il a été transporté à l'hôpital, où il est décédé. Il y aurait également plusieurs blessés graves.
L'élection du 20 août intervient dans un contexte de chômage élevé et de pessimisme à l'égard de l'économie. Environ 1,4 million d'Équatoriens ont quitté leur pays en 2022.
Selon les derniers sondages, Fernando Villavicencio se classait deuxième en intentions de vote avec environ 13%, derrière l'avocate Luisa Gonzalez, proche de l'ex-président de gauche Rafael Correa, créditée de 25% des votes dans les sondages. Elle a promis des allègements fiscaux pour les entreprises qui embauchent des jeunes et s'est engagée en faveur des mères qui travaillent.
"Je suis indigné et choqué par l'assassinat du candidat à la présidence Fernando Villavicencio", a écrit le président Lasso sur X, nouveau nom du réseau social Twitter. "Je vous assure que ce crime ne restera pas impuni", a-t-il promis. "Le crime organisé est allé très loin, mais tout le poids de la loi s'abattra sur lui", a-t-il ajouté. M. Lasso a convoqué en urgence dans la soirée une réunion des hauts responsables de la sécurité.
Ces dernières années, l'Equateur est confronté à une vague de violence liée au trafic de drogue qui, en plein processus électoral, a déjà entraîné la mort d'un maire et d'un candidat au Parlement.
La présidente du Conseil national électoral (CNE), Diana Atamaint avait en outre indiqué mercredi que plusieurs membres de cette autorité chargée de superviser le scrutin avaient reçu des menaces de mort.
