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Environ 500 personnes se sont rassemblées lundi soir sur la Grand-Place d'Ath en soutien à Olivier Vandecasteele, emprisonné en Iran depuis plus d'un an. Une bâche à l'image du travailleur humanitaire belge a été déployée sur le perron de l'Hôtel de ville en présence du père, des deux sœurs et du beau-frère du détenu.
Après une rapide intervention musicale au violon et à la flûte par deux membres de l'Académie de musique, le bourgmestre d'Ath, Bruno Lefèbvre, a pris la parole. "Pourquoi sommes-nous ici ? Pour soutenir la cause d'Olivier Vandecasteele, notre Wallon picard, emprisonné arbitrairement depuis plus d'un an dans l'obscurité d'une cave à Téhéran. Nous avons choisi d'être ici pour démontrer à Olivier que nous ne l'oublions pas, mais aussi pour soutenir indéfectiblement sa famille. Vous inspirez le respect. Toutes les personnes présentes sur cette place admirent votre dignité dans le combat que vous menez."
"Olivier est un altruiste qui a passé pas mal de temps en Iran pour s'occuper des réfugiés afghans. Il était amoureux de la culture iranienne à laquelle il voue une véritable passion. Après 5 ans passés dans ce pays, il a fermé cette parenthèse pour mener d'autres projets", a ensuite rappelé le bourgmestre avant d'évoquer l'arrestation, puis le procès qui ont frappé le jeune homme. "Même si l'État iranien se dit aussi favorable à un échange de prisonniers, cela ne signifie pas que les choses vont forcément s'accélérer tant la temporalité de l'urgence semble différente entre ce pays et le nôtre."
"Olivier va mal. Son état psychologique et de santé se dégradent à cause de la pénibilité de ses conditions de détention. Sa nourriture et ses soins sont insuffisants. Il a des maux de tête et son état nécessite une aide médicale urgente. Il a perdu 25 kilos. Aujourd'hui, nous sommes là pour lui montrer que nous ne l'abandonnons pas", a conclu Bruno Lefèbvre.
Après un témoignage de la famille du détenu, une lecture de textes et diverses interventions musicales, une bâche à l'effigie d'Olivier Vandecasteele a été dévoilée au public.
Une motion de soutien à Olivier avait déjà été prise par le conseil communal d'Ath, à l'unanimité de ses membres, en janvier dernier. D'autres actions ont ensuite été initiées par la Ville telles qu'une incitation à signer la pétition de l'ONG Amnesty International via le site de la Ville d'Ath.
Les deux soeurs d'Olivier Vandecasteele se sont également exprimées. "Des moments d'une intense difficultés", ont-elle dit. "C'est si dure de savoir que son frère est enfermé depuis 400 jours maintenant, dans une geôle."
Olivier Vandecasteele attend à présent sa libération. La procédure légale serait en ordre dès le 18 avril pour permettre l'échange éventuel entre l'humanitaire contre le prisonnier iranien Assadollah Assadi. Pour rendre cet échange possible, il faudrait le "courage des politiques", a dit Nathalie Vandecasteele. "C'est du courage politique qu'il faut, en sachant qu'on met dans la balance la vie d'Olivier, réellement en danger, et de l'autre côté, on laisserait repartir un Iranien dans son pays. En sachant que dans deux ans, il pourrait être libéré ", a-t-elle conclu.
