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Alors que le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme constate que le droit humanitaire international est violé dans la bande de Gaza, des experts indépendants des Nations unies demandent un embargo sur les armes à destination d'Israël. Cela signifierait que les pays exportateurs violeraient le droit humanitaire international si les armes qu'ils ont fournies étaient utilisées dans la guerre à Gaza, ont déclaré ces experts vendredi à Genève.
Tous les États doivent veiller à ce que les différentes parties à un conflit respectent le droit international humanitaire, comme le prescrit la Convention de Genève, qui est contraignante à l'échelle mondiale. Ils ne doivent donc pas vendre ou fournir d'armes ou de munitions s'ils peuvent supposer, sur la base du comportement antérieur de l'État destinataire, que ces armes ou munitions seront utilisées dans le cadre d'une opération qui viole le droit humanitaire international.
Le Haut-Commissariat a accusé à plusieurs reprises Israël de violer le droit humanitaire international dans la bande de Gaza, notamment en menant des attaques généralisées en représailles à l'attaque surprise du mouvement islamiste radical Hamas contre Israël le 7 octobre.
La Cour internationale de justice (CIJ) a demandé en janvier à Israël de faire ce qui est en son pouvoir pour éviter les morts et les blessés dans la bande de Gaza et pour prévenir un génocide. Cet avertissement ayant été émis, les experts de l'ONU exigent que toutes les livraisons d'armes soient stoppées.
Les experts sont nommés par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme pour certains pays ou domaines thématiques afin de déterminer si et comment les droits de l'homme sont violés. Ils travaillent sur une base volontaire et ne sont pas employés par les Nations unies.