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Il y aura "des risques de maladies hydriques telles que le choléra": Handicap international dresse le bilan des dégâts à Gaza

L’organisation humanitaire, Handicap International a dressé le bilan des attaques d'Israël à Gaza. Cette offensive aura un impact à très long terme.

Pour Antoine Sepulchre, directeur général d'Handicap International pour la Belgique, "les 12 000 bombes qui ont été larguées sur Gaza entre le 7 octobre et les 50 jours qui ont suivi cette escalade du conflit" auront un impact majeur dans le pays.

Premièrement, il y a "l'effondrement des services de santé. Aujourd'hui, 26 des 36 hôpitaux sont hors de service". Le directeur de l'organisation continue : "L'OMS dénombre 164 attaques contre des services de santé, ce qui est absolument énorme".

En ce qui concerne l'infrastructure des soins de santé, Antoine Sepulchre affirme qu'il y a "une destruction généralisée de plus de 10 000 bâtiments et plus de 34 000 immeubles résidentiels sont partiellement endommagés. Ça représente près de la moitié des logements à Gaza qui sont détruits".

Les risques sanitaires sont non négligeables

Ces dégâts provoquent des répercussions immédiates dans la bande de Gaza. Notamment pour l'aspect sanitaire, puisque "les systèmes d'approvisionnement en eau ont été touchés". Cela entraîne la contamination de l'eau, "avec des risques de maladies hydriques telles que le choléra".

En plus de cela, "sept installations de dessalement d'eau" ont également été atteintes, "ce qui aggrave encore la situation". Dans les jours à venir, et avec les potentielles inondations à venir, "les systèmes d'égouts sont à craindre".

Les zones contaminées prendront du temps à être nettoyées

Si sur le court terme ces attaques laissent des traces, le rapport de Handicap International rapporte aussi des dégâts sur le long terme.

"Même si le conflit venait à s'arrêter, les destructions des hôpitaux et des écoles, cela prendra encore beaucoup de temps avant que cette reconstruction ne voie le jour" précise le directeur de Handicap International.

Sans omettre que "les bombardements de ces zones fortement contaminées par des engins explosifs prendront beaucoup de temps à nettoyer".

En effet, certains de ces explosifs "n'ont pas été fonctionnels, n'ont pas encore explosé et se situent aujourd'hui dans les décombres des bâtiments".

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