Accueil Actu Monde International

Le Quad s'inquiète de la militarisation des eaux autour de la Chine

Les États-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie, pays membres du "Quad", ont exprimé vendredi leur inquiétude concernant la militarisation des eaux autour de la Chine, dans un contexte de tensions entre Pékin et Washington.

Le Quad (pour "Quadrilateral security dialogue") est une alliance stratégique informelle initiée en 2007 puis relancée en 2017 pour contrer l'influence militaire et économique de la Chine.

Vendredi, en marge du G20 à New Delhi, les ministres des Affaires étrangères du Quad ont tenu une réunion à laquelle était présent le secrétaire d'État américain Antony Blinken.

Dans une déclaration conjointe publiée par l'Inde, le Quad souligne "l'importance du respect du droit international" dans les mers de Chine orientale et méridionale "pour relever les défis de l'ordre maritime fondé sur des règles".

Depuis plusieurs années, Washington et Pékin multiplient les manoeuvres militaires en mer de Chine méridionale, route-clé du commerce maritime mondial, parmi les plus riches en ressources et biodiversité sous-marine. La zone est revendiquée dans sa quasi-totalité par la Chine, ce que contestent plusieurs pays voisins comme les Philippines, la Malaisie, Brunei, l'Indonésie, Singapour et le Vietnam, qui veulent en contrôler certaines parties.

"Nous exprimons notre vive inquiétude face à la militarisation d'éléments contestés, à l'utilisation dangereuse de navires de garde-côtes et de milices maritimes, ainsi qu'aux efforts visant à perturber les activités d'exploitation des ressources offshore d'autres pays", ajoute la déclaration conjointe du Quad. La Chine n'est pas nommée explicitement.

Pékin voit d'un mauvais oeil le Quad, perçu comme un outil des États-Unis dans la région pour endiguer son influence.

Vendredi, le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi, a affirmé que la Chine n'avait aucune raison de craindre le Quad. "Il ne s'agit pas d'une coopération militaire mais simplement d'une coopération pratique. Nous n'essayons pas d'exclure qui que ce soit. C'est un dialogue ouvert."

À lire aussi

Sélectionné pour vous