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L'ex-otage Ingrid Betancourt se dit "choquée" par la libération d'Assadolah Assadi et dénonce une "violation flagrante" de l'Etat de droit

L'ex-otage franco-colombienne Ingrid Betancourt partage dimanche son soulagement après le retour en Belgique de l'humanitaire Olivier Vandecasteele, mais se dit également "choquée" et "profondément consternée" par la libération du diplomate iranien Assadolah Assadi, condamné en Belgique pour un projet d'attentat terroriste. Elle dénonce une "violation flagrante" de l'État de droit dans un pays démocratique comme la Belgique.

Vendredi, Olivier Vandecasteele a été libéré après 455 jours de détention en Iran. Il a été échangé contre Assadolah Assadi, dont Téhéran tentait d'obtenir le rapatriement par tous les moyens. Pour mener l'opération de manière transparente et conforme à un État de droit, le gouvernement avait privilégié la voie d'un traité de transfèrement de prisonniers avec l'Iran. Devant les délais de mise en œuvre et le risque d'un recours de l'opposition iranienne, mobilisée pour éviter le rapatriement du diplomate, les autorités belges ont finalement recouru à l'article 167 de la Constitution - qui confie à l'exécutif la conduite des relations extérieures de la Belgique - pour sortir Assadi de sa cellule et le transférer.  

Ingrid Betancourt avait déjà vivement dénoncé la conclusion de l'accord avec l'Iran. Dans une déclaration transmise à la presse dimanche, elle considère que libérer un terroriste "bafoue la justice et l'État de droit, et récompense la politique de chantage du régime iranien". Selon l'ancienne otage de la guérilla paysanne colombienne des Farc, cette décision ternit la réputation de la Belgique en tant que pays respectueux de l'État de droit.  

"La libération d'un terroriste dangereux comme Assadi encouragera le régime iranien à plus de terrorisme en Europe et à plus de prises d'otages à l'avenir", ajoute-t-elle. "Le gouvernement belge porte l'entière responsabilité des crimes qui pourraient en résulter."   Elle annonce également examiner les options "pour réclamer justice, que ce soit en Belgique ou devant la Cour européenne des droits de l'homme".

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Commentaires

3 commentaires

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  • Ca fait longtemps que la Belgique est un état de droit,on t'aide selon si tu es riche ou pauvre

    Alain Schmit
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  • Française, otage en Colombie, pourquoi se préoccupe-t-elle de ce qui s'est passé entre deux pays qui lui sont complètement étrangers ? Parce qu'elle n'est plus la star des médias ? Lorsque la France a versé des millions d'euros pour la libération d'autres otages dans d'autres pays, elle se taisait, qu'elle continue à le faire, c'est la meilleure chose qu'elle peut faire.

    Jean Neymar
     Répondre
  • Elle n'a pas tort, surtout que ce travailleur humanitaire est parti dans ce pays contre l'avis des Affaires étrangères belges ! Donc le gouvernement n'aurait même pas dû prendre en compte cet échange contre un terroriste, mais peut-être bien contre un "simple" citoyen iranien détenu en Belgique pour un quelconque délit de gravité bien plus faible.

    Alain T.
     Répondre