L'Onu signale des centaines de violations des droits humains par les talibans

Ces violations, commises par les autorités talibanes contre les membres de l'ancien gouvernement afghan, comprennent des exécutions extrajudiciaires, des arrestations et détentions arbitraires, des tortures et mauvais traitements, ainsi que des disparitions forcées, selon l'Onu.

"J'exhorte les autorités de facto à examiner attentivement les conclusions de ce rapport et à respecter leurs obligations en vertu du droit international relatif aux droits humains en empêchant de nouvelles violations et en demandant des comptes à leurs auteurs", a déclaré le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk.

Les personnes interrogées par la mission des Nations unies en Afghanistan (Manua) ont notamment décrit des cas de torture, tels que des passages à tabac avec des tuyaux ou des câbles, des menaces verbales et des abus.

Dans certains cas, les individus n'ont jamais été retrouvés, souligne le rapport. À titre d'exemple, l'ancienne directrice de la prison pour femmes d'Herat, Alia Azizi, n'est jamais rentrée du travail le 2 octobre 2021, et on ne sait toujours pas où elle se trouve.

À leur retour au pouvoir, les talibans ont annoncé une amnistie générale pour tous les Afghans qui ont travaillé avec le précédent gouvernement et les forces de l'Otan dirigées par les États-Unis, au cours des deux décennies précédentes.

En réponse au rapport de l'Onu, le ministère des Affaires étrangères des talibans a nié les violations des droits commises par les membres de leurs forces de sécurité. Les talibans ont déclaré qu'ils avaient pris des mesures contre ceux qui avaient commis des crimes après l'entrée en vigueur de l'amnistie générale.