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Trois civils israéliens tués en Cisjordanie, l'assaillant palestinien abattu

Un assaillant palestinien a tué mardi trois civils israéliens dans le nord de la Cisjordanie occupée, dans une attaque au couteau puis au volant d'une voiture en prenant la fuite, blessant aussi plusieurs personnes avant d'être abattu, ont annoncé des responsables.

Ces violences ont éclaté à quelques heures de la prestation de serment des députés israéliens élus aux législatives du 1er novembre, au moment où les tractations sur la formation d'un nouveau gouvernement mené par Benjamin Netanyahu, qui pourrait être le plus à droite de l'histoire du pays, se poursuivent.

L'armée israélienne a fait état d'une "attaque au couteau" près de la zone industrielle d'Ariel. "Un terroriste est arrivé à l'entrée de la grille d'accès à la zone et a poignardé des civils dans cette zone", a indiqué un communiqué de l'armée.

"D'autres civils ont été poignardés dans une station-service voisine. Le terroriste a pris la fuite à bord d'une voiture volée, a provoqué intentionnellement un accident de voiture et a percuté un autre civil", a ajouté l'armée.

D'après les services de secours israéliens, un homme de 35 ans est décédé après avoir reçu un coup de couteau et un autre âgé de 50 ans a été tué dans l'accident de voiture sur une route voisine.

Un troisième Israélien, grièvement blessé avec un couteau, a succombé à ses blessures, ont indiqué les secouristes.

Deux autres personnes blessées à l'arme blanche ont été évacuées de la zone industrielle et hospitalisées.

L'auteur de l'attaque a été "neutralisé" par un soldat qui se trouvait dans le secteur, a indiqué l'armée, précisant à l'AFP que l'assaillant était palestinien.

Dans le même temps, le ministère palestinien de la Santé a rapporté la mort de Mohammed Mourad Sami Souf, 18 ans, par des balles israéliennes dans ce secteur, sans autres détails.

Après l'attaque, l'armée israélienne a mené un raid à son domicile dans le village de Hares, près d'Ariel, a constaté un journaliste de l'AFP.

- "Peine de mort" -

Les violences se sont intensifiées ces derniers mois en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

L'armée israélienne a multiplié les raids à travers ce territoire, dans la foulée d'attaques anti-israéliennes meurtrières. Ces opérations, et les heurts qui y sont parfois associés, ont fait plus de 120 morts palestiniens, le bilan le plus lourd depuis sept ans, selon l'ONU.

L'attaque intervient au moment où se poursuivent les tractations en vue d'un nouveau gouvernement en Israël.

Parties prenantes de ces discussions, deux figures de l'extrême droite --qui a récolté un nombre record de sièges au Parlement aux législatives du 1er novembre (14)-- plaident pour que les forces israéliennes puissent faire usage de davantage de force contre le "terrorisme".

Mardi, le chef de la liste "Sionisme religieux", Bezalel Smotrich, a ainsi affirmé que l'attaque en Cisjordanie était "un rappel douloureux du sujet le plus important sur la table".

"Nous devons ramener la sécurité pour tous les Israéliens", a-t-il tweeté.

"Trois juifs ont été tués ce matin dans une attaque méprisable. Ceci est un signal pour le futur gouvernement: nous devons adopter la peine de mort pour les terroristes, ce qui mettra à un terme au terrorisme", a tweeté le député Ben Gvir.

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