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Violences en Équateur: "L’impuissance est énorme", réagit l'ancien président Rafael Correa

Pour mieux comprendre ce qui se passe en Equateur, l'ancien président Rafael Correa était notre invité dans le RTL info 19H. Il a dirigé ce pays pendant 10 ans, entre 2007 et 2017 avant de trouver asile en Belgique.

Vous avez qualifié cette situation de "cauchemar". Comment en est-on en arriver là ? Comment est-on passé du 2ème pays le plus sûr d'Amérique latine à l'un des plus dangereux au monde ?

"On est passé du 2e pays le plus sûr d’Amérique latine à une place parmi les 5 pays les plus violents de la planète. Je n’ai pas vu une telle destruction d’un pays dans une époque de paix. Je ne connais pas d’autre cas similaire à celui de l’Equateur. Pourquoi ? Ils sont en train de récolter tout ce qu’ils ont semé cette année. De la haine, de la persécution politique, la destruction de l’état. En 2018, il y a eu un coup d’Etat avec un référendum anticonstitutionnel. Ils ont pris le contrôle du système judicaire et du système électoral. Ils ont tout changé et les conséquences sont là."

Vous avez aussi apporté votre soutien à l'actuel président, Daniel Noboa, jeune président de 36 ans. Craignez-vous que l'armée ne parvienne pas à rétablir l'ordre ?"L’armée pourra rétablir l’ordre mais elle aura besoin du soutien de la population. Le président n’a pas été préparé. C’est l’enfant le plus riche du pays. Il avait les millions. L’équipe gouvernementale est faible. Il faut donner tout l’appui pour faire tenir le gouvernement. C’est le crime organisé qui a déclaré la guerre contre l’Etat. J’ai étendu que le président avait déclaré la guerre contre le narco trafique, mais c’est l’inverse. L’Etat et la patrie doivent vaincre. Pour moi, la tristesse est énorme."

Comment voyez-vous l'avenir de votre pays? "Je déconseille d’aller visiter mon pays car c’est trop dangereux. Quand on voit toutes les vidéos, ça n’est jamais arrivé dans mon pays. On était le 2e plus sûr d’Amérique latine. Maintenant, on est parmi les plus dangereux du monde. L’impuissance est énorme. Mais si je rentre dans mon pays, je vais gagner les élections."

 

 


 

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