Partager:
"C'était un rêve de petite fille": après trois podiums ces dernières années, Madeleine Malonga a enfin été couronnée en -78 kg lors de la seconde journée du Grand Slam de Paris dimanche à Bercy.
Dominatrice toute la journée, Madeleine Malonga a abordé la finale en ayant battu toutes ses adversaires par ippon et la victoire, cette fois sur pénalité, ne lui a pas échappé.
"Gagner, c'est gagner", exulte-t-elle à la sortie du tatami, petit pas de danse à l'appui.
La championne d'Europe tricolore signe le second succès français du tournoi après celui de Clarisse Agbegnenou dans la douleur la veille. "J'ai tout donné, j'y ai même laissé une épaule", a ironisé la triple championne du monde, bras en écharpe dimanche, en attente d'une IRM lundi matin pour connaître la "gravité" de son "entorse de l'acromio(-claviculaire)".
Finaliste malheureuse en -70 kg, Margaux Pinot, montée seulement l'année dernière dans cette catégorie, a failli créer la surprise dimanche avant de s'incliner sur pénalité face à la Japonaise Yoko Ono.
Avec cinq podiums sur ce week-end parisien, les Bleues sont dans leurs standards à Bercy.
- Une équipe masculine en reconstruction -
Zéro pointé en revanche à Bercy pour l'équipe de France masculine qui n'obtient aucun podium à Paris en l'absence du double champion olympique Teddy Riner, en phase de reprise après son année sabbatique. Une situation inédite depuis que Paris a rejoint en 2009 la liste des quatre tournois du Grand Slam au calendrier.
Même si Axel Clerget, médaillé de bronze en -90 kg aux Mondiaux en septembre, aurait pu prétendre à un résultat sans la blessure à un ischio-jambier qui l'a contraint à l'abandon en quart de finale.
"Je ne peux pas me satisfaire de ce bilan", a admis le directeur des équipes de France Stéphane Traineau à l'issue du tournoi. "L'équipe est toujours en reconstruction. Ce n'est pas le niveau du tournoi de Paris mais on sent que les choses sont en train de bouger", a-t-il estimé.
A un an et demi de ses Jeux olympiques de Tokyo, le Japon a lui encore dominé la concurrence dimanche avec 8 podiums et porté sa moisson sur ce week-end parisien à 15 podiums, dont 5 victoires.
Plus parlant encore, sur les 14 catégories disputées samedi et dimanche, l'équipe japonaise n'a été absente que de 12 podiums.
Cette 45e édition du tournoi de Paris a enfin corrigé une anomalie: l'immense Idalys Ortiz, vice-championne du monde cubaine qui sera en quête d'une quatrième médaille olympique à Tokyo, a fini par inscrire son nom au palmarès du Grand Slam parisien après six podiums en dix ans.