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Partygate: l'artiste Tracey Emin veut que son oeuvre soit décrochée de Downing Street

L'artiste britannique Tracey Emin a demandé jeudi que l'une de ses oeuvres soit décrochée des bureaux du Premier ministre Boris Johnson en raison du scandale des fêtes à Downing Street pendant les confinements.

Tracey Emin avait donné "More Passion", une installation en néon, en 2011 pour la résidence du chef du gouvernement, alors occupée par David Cameron.

"Je veux qu'elle soit décrochée, je vais vous dire ce dont ils ont besoin, c'est de faire preuve de compassion, pas de passion", a expliqué l'artiste de 58 ans sur la BBC. "Il n'ont pas besoin d'une atmosphère festive".

Un porte-parole du Premier ministre a indiqué que le lieu d'exposition de l'oeuvre serait "discuté avec l'artiste": "Je pense qu'elle restera au sein de la collection du gouvernement qui expose des oeuvres dans un certain nombre d'endroits".

Boris Johnson traverse la crise la plus grave depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2019 en raison d'une série de fêtes organisées au coeur du pouvoir pendant que les Britanniques devaient restreindre leurs contacts en raison de la pandémie de Covid-19.

"La plupart d'entre nous respectons les règles", a estimé l'artiste. "Et on dirait que ce gouvernement n'en a rien à faire".

Connue pour ses installations intimes et provocantes, Tracey Emin avait pris d'assaut la scène artistique dans le cadre du mouvement des Young British Artists, dans les années 1990, au côté de Damien Hirst, Rachel Whiteread, Chris Ofili ou encore Jake et Dinos Chapman.

Elle a été longtemps considérée comme la "mauvaise fille" du groupe mais son côté sauvage s'est estompé à mesure de son succès grandissant, l'artiste devenant même professeure dans la plus vieille école d'art du pays, la Royal Academy, ou représentant le Royaume-Uni à la Biennale de Venise.

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