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Présidentielles françaises: qui va remporter le second tour? Voici ce que disent les derniers sondages

Emmanuel Macron rempilera-t-il pour cinq années supplémentaires à l'Elysée en battant pour la seconde fois Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national (RN)? Réponse ce dimanche soir à 20h00 tapantes, quand le portrait du vainqueur de ce 2e tour de l'élection présidentielle française s'affichera sur tous les écrans de télévision.

En 2017, Emmanuel Macron avait largement distancé Marine Le Pen, avec 66,10% des suffrages. A l'époque, il avait bénéficié de la constitution d'un front républicain pour barrer la route à l'extrême droite mais aussi de la prestation franchement ratée de sa rivale lors du grand débat de l'entre-deux tours. Cette année, si le front républicain reste un ressort - la plupart des candidats malheureux du premier tour ont appelé à voter Macron -, ce barrage marque des signes d'essoufflement et un bon nombre d'électeurs déçus, notamment ceux de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon -  pourraient décider de s'abstenir. Il y a cinq ans, l'abstention au second tour avait atteint 25,44%.

Quant à Marine Le Pen, elle est parvenue à lisser son image, débordée dans l'outrance d'extrême droite par Eric Zemmour (7% des voix au premier tour) et n'a pas réédité le naufrage de 2017 lors de son face-à-face télévisuel avec le président sortant. Au premier tour, plus de 30% des Français ont par ailleurs voté pour un candidat d'extrême droite - si l'on additionne les résultats de Marine Le Pen (23,5%) à ceux d'Eric Zemmour (7,07%) et de Nicolas Dupont-Aignan (2,1%) -  des voix qui devraient logiquement revenir à la candidate du Rassemblement national.

Ce dimanche soir, même si Emmanuel Macron part favori, le score des deux prétendants à la présidence devrait dès lors être plus serré qu'il y a cinq ans. "Rien n'est joué", ont d'ailleurs insisté les soutiens du président sortant lors des derniers jours de la campagne afin de mobiliser les électeurs qui pourraient être tentés par l'abstention.

Le candidat de la République en Marche est néanmoins donné en tête des derniers sondages publiés, dans une fourchette allant de 55,5 à 57,5% des voix. S'il ne les fait pas mentir, il rempilera pour un quinquennat ans à l'Elysée, après un premier mandat marqué par la crise sociale des gilets jaunes, les manifestations sur la réforme des retraites, la crise sanitaire et son "quoi qu'il en coûte", ainsi que la guerre en Ukraine. Un dénouement qui devrait en tout cas réjouir les Français de Belgique. Au premier tour, ces derniers ont voté en masse pour Emmanuel Macron, devant Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, rejetant Marine Le Pen hors du podium. Et en 2017, ces électeurs avaient plébiscité, au deuxième tour, le président sortant à plus de 88,5% des suffrages.

Comme le 10 avril dernier, 12 bureaux de vote seront à nouveau mis à leur disposition aux quatre coins du pays (Anvers, Arlon, Charleroi, Gand, Liège, Mons, Mouscron, Namur, Tournai, Waterloo ainsi que deux à Bruxelles).

"Héritière" 

Tirant le bilan de l'entre-deux-tours, Emmanuel Macron a affirmé vendredi que son opposante était parvenue à "avancer masquée", cependant que "les fondamentaux de l'extrême droite sont là".

"Des millions de nos compatriotes se sont portés vers son parti et son projet parce qu'elle a donné le sentiment qu'elle répondait au problème de pouvoir d'achat. Mais ses réponses ne sont pas viables. Une ambiguïté s'est créée, mais je pense que les fondamentaux de l'extrême droite sont là", a affirmé le président candidat, sur France Inter.

"Mme Le Pen est l'héritière d'un père, d'un parti et d'une idéologie qui a aussi reposé sur beaucoup d'antisémitisme", a-t-il encore accusé.

M. Macron tient un dernier meeting à Figeac, dans le département rural du Lot qui a voté massivement pour lui il y a cinq ans.

En cette fin de campagne musclée, les deux rivaux craignent surtout une démobilisation des électeurs ce week-end. D'autant plus que les trois zones scolaires seront en vacances, avec notamment le début du congé de printemps pour la région parisienne.

L'enjeu dans ces dernières heures combatives est de mobiliser les abstentionnistes, convaincre les indécis et séduire l'électorat du chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, plus gros réservoir de voix à l'issue du premier tour (près de 22%).

A minuit, ils ne pourront plus parler ni agir: réunions publiques, distributions de tracts et propagande numérique des candidats seront interdites. Et aucun sondage ne pourra être publié avant les premières estimations diffusées dimanche à 20H00.

En Guadeloupe, Guyane, Martinique, à Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et en Polynésie française où le scrutin est avancé à samedi, la campagne a pris fin jeudi à minuit heure locale.

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