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Quelques Belges profitent des réfugiés ukrainiens pour les exploiter: voici les mesures prises

Parmi les Belges qui proposent leur aide pour accueillir des réfugiés ukrainiens, une minorité le fait manifestement pour de mauvaises raisons. Certains profitent de la vulnérabilité des réfugiés et proposent un logement contre du travail peu ou pas rémunéré, ou même contre des faveurs sexuelles. C'est de l'exploitation et les autorités ont décidé de réagir.

Deux cas d’exploitation économique et sexuelle sur des réfugiés ukrainiens ont été recensés en Belgique. La crainte de les voir se multiplier est réelle. La plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés tire la sonnette d’alarme. "Comment éviter les abus? Et bien c’est en informant parfaitement les réfugiés de leurs droits. Et leur permettre d’avoir un point de contact en cas de problème à appeler très rapidement pour éviter tout abus futur", s'exprime Alexis Deswaef, co-président de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés.

C’est la dépendance qui ouvre la porte à l’exploitation

En résumé: prévenir et aider pour permettre aux réfugiés de ne pas dépendre des familles d’accueil. "Il faut qu’il y ait une forme d’indépendance aussi de la personne hébergée. Qu’elle ne soit pas dépendante de ses hébergeurs. Parce que c’est la dépendance qui ouvre la porte à l’exploitation possible", explique Alexis Deswaef.

Des messages sur les réseaux sociaux à destination des Ukrainiens en Belgique

L’exploitation et la traite des êtres humains est une infraction pénale sanctionnée par des peines d’emprisonnement. Pour éviter les dérives, les autorités fédérales ont mis en place une équipe de prévention. "Hier (ndlr: vendredi 18 mars) on a envoyé sur les réseaux sociaux des messages destinés aux milliers d’Ukrainiens qui sont actifs sur WhatsApp, Instagram et Facebook pour les informer des situations possibles d'exploitation économique ou sexuelle, et pour leur fournir aussi les numéros de téléphone des centres d’accueil pour aider les gens", indique Vincent Van Quickenborne, ministre de la Justice.

Au total, trois centres sont ouverts: à Bruxelles, à Liège et à Anvers. Pour l’instant, plus de 13.500 personnes ont rejoint la Belgique. 80% d’entre elles sont des femmes et des enfants.

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