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Plusieurs centaines de personnes - 500 selon la police - ont manifesté dimanche après-midi sur la place Poelaert à Bruxelles pour protester contre l'arrêt rendu dans l'affaire Sanda Dia, du nom de ce jeune étudiant décédé lors d'un bizutage organisé par des membres du cercle Reuzegom. D'après les manifestants, les peines prononcées sont beaucoup trop clémentes et teintées de justice de classe et de racisme.
La cour d'appel d'Anvers a condamné les 18 membres du cercle étudiant Reuzegom à des peines de travaux d'intérêt général allant jusqu'à 300 heures et à des amendes de 400 euros pour la mort de Sanda Dia.
"Nous ne croyons pas que la classe sociale des suspects et de Sanda n'ait pas joué un rôle dans cette histoire", tancent les manifestants. "Nous ne croyons pas non plus que la couleur de peau et l'appartenance ethnique de Sanda n'aient pas joué un rôle. Aurait-on eu la même indulgence si les auteurs avaient été d'origine africaine ou maghrébine?", s'interrogent-ils.
Les manifestants estiment que le traitement judiciaire de la mort de Sanda Dia n'est pas un incident isolé. Ils établissent un parallèle avec la mort de Mawda, Adil et Mehdi, tous tués lors d'interventions policières.
La presse en a également pris pour son grade, alors que les médias n'ont pas révélé l'identité des membres du cercle étudiants condamnés. Plusieurs manifestants ont scandé leurs noms et affichaient des pancartes reprenant l'identité des coupables.
"Nous sommes déçus par cette décision, car elle est disproportionnée par rapport à l'acte terrible qui a été commis", a déclaré M. Daizy. "Lorsque la justice favorise les personnes qui ont de l'argent et du pouvoir, il n'y a ni justice ni égalité. Cela montre une fois de plus que le racisme continue à jouer un rôle dans notre société".