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"La honte": l’expulsion des demandeurs d’asile qui occupaient un bâtiment de l’ULB suscite l’indignation

Vendredi soir, des demandeurs d’asile occupaient un bâtiment de l’Université de Bruxelles, sur le campus du Solbosch. Ils avaient d’abord tenté de "réinvestir le futur centre de crise fédéral pour dénoncer le manque de volonté politique quant à la gestion de la crise de l'accueil et réclamer l'aide matérielle, juridique et sociale à laquelle ils ont droit"… En vain.

La Police de Bruxelles est intervenue à la demande de l’ULB. L’opération, filmée par des tierces personnes, a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant l’indignation des internautes, en particulier les étudiants et membres de la communauté universitaire.

Sur ces images, nous pouvons observer les forces de l’ordre évacuer les lieux en traînant les protestataires par les pieds et les bras… Des images chocs qui n’ont pas laissé les internautes indifférents. "Ça n'a pas été aussi radical quand il s’agissait d’agir contre les viols sur le campus ou encore de donner la possibilité de passer ses examens dans des conditions humaines", "C’est ça l’université engagée ?", "La honte", peut-on entre autre lire dans les commentaires.

Le Cercle du Libre Examen a réagit dans un post Instagram, lui-même partagé à de nombreuses reprises. S’adressant directement à la Rectrice, Annemie Schaus, le Librex affirme regretter "le recours immédiat aux forces de l’ordre et le refus de mettre en place un espace de négociation éclairé entre les occupant.e.s et les autorités académiques".

"Nous aurions espéré que notre Alma Matter se positionne en faveur de cette occupation et fasse le choix du dialogue et de respect de la vie humaine, le soutien aux sans-papiers comptant dans ses valeurs fondamentales", ajoute-t-il.

"Nous souhaitons vous rappeler que le libre examen n'est pas neutre et sera toujours nécessairement engagé contre toute forme d'opposition, d'injustice, d'intolérance (…). Nous exigeons que l’Université Libre de Bruxelles fournisse une solution de logement pour les personnes expulsées hier soir dans les plus brefs délais et exige des autorités fédérales le respect de l’Etat de droit et l’accueil digne des demandeur.euse.s d’asile", a-t-il conclu.

Sieghild Lacoere, porte-parole de la secrétaire d'État à l'Asile et la Migration Nicole de Moor (CD&V), a quant à elle insisté sur le fait qu'il n'est pas "souhaitable" d'institutionnaliser le squat des bâtiments.

 

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Commentaires

5 commentaires

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  • J'invite tous ces " indignés " à les accueillir chez eux .

    pierre thiry
     Répondre
  • C'est plus facile que de mettre de l'ordre dans les mafias qui gangrène notre pays.

    José Docquier
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  • et le faite qu on les habitue deja a ne pas respecter les forces de polices cela commence ainsi et apres ce sera quoi ?

    dominique decarnoncle
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  • Et l'occupation illégale d'un bâtiment public, ça ne suscite pas l'indignation ?

    roger rabbit
     Répondre
  • ce n'est pas une honte de les déloger, ils s'approprient tous les batiments et ne respectent rien en plus, quand on voit la crasse qu'ils laissent après leur départ, ça c'est une honte !!!!! avion et retour dans leur pays, ça coutera moins cher que de les garder ici !!!!!

    Ray G
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