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Le camp de fortune devant le Petit-Château a été évacué: "Une opération d'une telle ampleur devait rester secrète"

Depuis le 15 février, des tentes longent le canal de Bruxelles, devant le Petit-Château. Les demandeurs d'asile vivant dans ce camp de fortune depuis plusieurs semaines sont désormais évacués.

Les demandeurs d'asile vivant dans des tentes le long du canal de Bruxelles, en face du Petit-Château, ont été évacués. L'information nous a été confirmée par la zone de police de Bruxelles-Ouest. Celle-ci a délimité un périmètre de sécurité afin de permettre le travail des associations en toute sécurité. Un camion de nettoyage était également sur place.

Dès 8h, les demandeurs d'asile ont été transférés en bus vers différents lieux d'accueil.

La bourgmestre de Molenbeek, Catherine Moureaux, a annoncé mardi matin, à l'agence Belga, l'évacuation en cours et le relogement des demandeurs d'asile. "Je suis soulagée de voir la fin de cette occupation via une solution de relogement pour l'ensemble des demandeurs d'asile présents sur les quais", a dit la bourgmestre.

Une opération coordonnée

Selon la secrétaire d'Etat Nicole de Moor, les personnes vivant sous des tentes sur les quais de Molenbeek- Saint- Jean ont été transférées vers différents lieux d'accueil dans le cadre d'une opération coordonnée par la bourgmestre de Molenbeek Catherine Moureaux, la secrétaire d'État elle-même, et le ministre-président Vervoort. Ceux-ci ont élaboré au cours des derniers jours "un scénario pour que cela se déroule le mieux possible avec la volonté d'apporter une solution à la situation désolante dans laquelle se trouvaient ces personnes".

139 personnes ont pu être relogées, mais l'opération permettra d'en reloger entre 150 et 200, selon la bourgmestre. "On a d'abord la première liste de 139 personnes qui date de la semaine passée. Une série de personnes qui étaient sur cette liste ne sont pas encore présents dans le bâtiment. Elles vont pouvoir encore accéder au dispositif", explique Catherine Moureaux.

D'après le cabinet de Mme de Moor, dans un premier temps, 40 personnes ont été intégrées dans le réseau de Fedasil. Mercredi, 40 autres personnes y seront intégrées. Ceux qui restent recevront une solution via l'accueil en urgence de la commune et la Région qui sera de très courte durée. Les personnes ayant droit à l'accueil sont intégrées dans le réseau de Fedasil. Celles qui n'ont pas droit à l'accueil sont orientées vers les structures d'accueil pour sans-abri via la Région bruxelloise. L'enregistrement des personnes est en cours.

Des demandeurs d'asiles pas encore relogés

Une cinquantaine de personnes n'ont pas été relogées, ce sont celles qui ne sont pas enregistrées auprès de Fedasil : "Il y a des personnes qui disent qu'elles étaient sur le pont, mais qui ne figurent pas sur nos listes. Nos équipes, qui étaient chaque jour depuis des mois sur le pont, vont devoir certifier si ces personnes y étaient ou non", explique la bourgmestre à notre journaliste. "Nous ne pouvons pas prendre l'ensemble des personnes qui sont en difficulté avec Fedasil sur le territoire belge dans notre dispositif". Elle rappelle que celui-ci vise d'une part la sécurité sur le pont et les quais à Molenbeek et d'autre part la dignité des personnes qui y étaient.

C'est pour cette raison que cette opération n'a pas été annoncée : "Une opération d'une telle ampleur devait rester secrète, car sinon, une série de demandeurs supplémentaires seraient arrivés et auraient rendu l'opération impossible", a justifié Catherine Moureaux. Elle précise que ce type d'opération est difficile à mettre en place, ce qui explique les 3 semaines pour qu'elle ait lieu.

Cependant, ce n'est pas une solution à cette crise

"Après la fermeture du squat de la Rue des Palais, nous travaillions depuis un certain temps sur une solution pour les personnes vivant sur les quais de Molenbeek. Bien que la situation reste difficile et que le réseau d'accueil soit complètement saturé, Fedasil crée continuellement des places supplémentaires. Je suis satisfaite que, grâce à une bonne collaboration, les gens ne doivent plus rester dans des tentes sur les quais. Cependant, ce n'est pas une solution à cette crise. Il est nécessaire de prendre des mesures structurelles", a estimé la secrétaire d'Etat, citée par son cabinet, dans un communiqué.

Depuis le 15 février dernier, un nombre important de nouvelles tentes ont été installées le long du canal. Ces nouvelles personnes ont été identifiées comme des candidats à l'asile. Selon la commune, elles provenaient de l'occupation du bâtiment situé rue des Palais à Schaerbeek. Cette nouvelle situation a fait monter le nombre de demandeurs d'asile à plus de 150.

 

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Commentaires

3 commentaires

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  • Ca va encore couter combien aux citoyens?

    Alain Schmit
     Répondre
  • "Celles qui n'ont pas droit à l'accueil sont orientées vers les structures d'accueil pour sans-abri via la Région bruxelloise" Ah bon, et pourquoi pas retour à la casa ?

    1977 Veteran
     Répondre
  • Quand il y a secret, c'est qu'il y a des choses à cacher. Elle est la digne fille de son père, la bourgmestre !

    roger rabbit
     Répondre