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La gare de Courtrai, en Flandre occidentale, fait partie des "sept sites patrimoniaux les plus menacés en 2023", ressort-il jeudi de la sélection finale dressée par un comité consultatif d'experts internationaux lié à Europa Nostra, la fédération européenne du patrimoine, et l'Institut de la Banque européenne d'investissement.
Cette liste définitive suit une présélection de 11 monuments européens en péril. Parmi les six autres lieux à figurer dans le tableau final, on retrouve le cimetière commémoratif des Partisans à Mostar en Bosnie-Herzégovine, la forteresse de Tchakvinji en Géorgie, le béguinage de Kleinwelka ("Schwesternhaus") en Allemagne, le Parc des statues ("Memento Park") à Budapest en Hongrie, l'ancienne ville fortifiée de Sveti Stefan au Monténégro et, enfin, les moulins à eau de Bistrica en Serbie.
Construite en 1839, la gare de Courtrai a été bombardée pendant la seconde guerre mondiale, puis rebâtie en 1951 par l'architecte Pierre Albert Pauwels dans le style de l'exposition universelle de 1958.
L'ASBL flamande pour la préservation de l'archéologie industrielle (Vlaamse Vereniging voor Industriële Archeologie, VVIA) a introduit le 15 mars, en concertation avec des associations courtraisiennes de défense du patrimoine, une demande officielle auprès du ministre flamand de Patrimoine immobilier, Matthias Diependaele, afin d'obtenir la protection juridique de la gare en tant que monument. L'ASBL souhaite ainsi éviter que le bâtiment soit entièrement rasé au profit d'une nouvelle construction. En effet, la SNCB prévoit de le démolir dans son projet de rénovation.
"C'est une bonne nouvelle pour ce bâtiment", a réagi un porte-parole de la VVIA, "car il demeure peu de grands édifices datant de l'après-guerre en Belgique". "Cette sélection constitue un signal important aux autorités afin de conserver, au lieu de remplacer, ce type d'édifice. Cela permettra aussi de lancer un débat sur la manière dont nous traitons les monuments importants", a-t-il conclu.