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Le syndicat socialiste Acod (CGSP) a exprimé vendredi son opposition à la décision du recteur de l'Université de Gand (UGent) de faire évacuer le bâtiment UFO où plusieurs centaines d'étudiants pro-palestiniens manifestent depuis début mai. "Une expulsion ne fera que conduire à une nouvelle escalade et davantage de violences", affirme l'Acod.
"La réaction du recteur est disproportionnée par rapport à ce qu'il s'est passé", a estimé Tim Joosen du syndicat socialiste. "En tant que syndicat, nous ne pouvons pas nous résigner à l'évacuation des lieux. Nous voulons que l'action se poursuive pacifiquement et nous appelons le recteur à dialoguer avec les occupants."
Les étudiants demandent à l'institution de rompre tous ses liens universitaires avec Israël. Vendredi matin, la protestation estudiantine s'est étendue jusqu'au rectorat de l'Université de Gand, où des échauffourées ont eu lieu avec les agents de sécurité et le personnel académique. La police locale a interpellé une dizaine d'activistes et le recteur Rik Van de Walle a pris la décision de faire évacuer tous les bâtiments occupés.
"Nous avons été confrontés non seulement à des actes de vandalisme graves ayant engendré des dégâts matériels importants, mais aussi à des violences dont ont été victimes plusieurs membres du personnel", s'était indigné plus tôt dans la journée Rik Van de Walle.
Pourtant, une visite d'inspection des lieux n'a pas permis au syndicat d'identifier les dégâts matériels dont parle le recteur. "Nous constatons seulement que les murs du rectorat sont maculés de peinture rouge", expose Tim Joosen. "La majorité des étudiants protestent correctement. Certains nettoient eux-mêmes le bâtiment de l'UFO. Nous ne voulons pas que les actions de quelques individus soient utilisées pour cibler l'ensemble du groupe d'activistes pacifiques", a-t-il conclu.
