Partager:
Le service population de la commune de Colfontaine est décimé après l'interpellation de plusieurs employés dans le cadre de perquisitions menées mercredi à l'administration. Une seule employée doit gérer tout le travail et les demandes continuent à affluer, particulièrement, avant les vacances.
Un bureau fantôme. Latifa est le seul membre du personnel derrière le guichet du service population de la commune de Colfontaine depuis deux jours. L'employée communale a fait ses débuts en septembre seulement et elle doit gérer le travail de sept personnes. "C'est le rush", reconnaît-elle. La situation est d'autant plus compliquée que la période est particulière: "Ce sont les vacances donc il y a beaucoup de demandes de passeports et de cartes d'identité en urgence. Je suis toute seule quand j'arrive le matin. J'espère que les choses vont s'arranger."
Mercredi, sept employés communaux ont été interpellés dans le cadre de perquisitions menées par la police judiciaire fédérale. Le SPF Intérieur et Affaires étrangères ont constaté des irrégularités dans le cadre de délivrance de documents d'identité et de passeports. Une personne a été inculpée de corruption passive. Pour les autres, l'enquête devra déterminer l'ampleur des irrégularités. Certains employés qui ne sont plus inquiétés pourraient reprendre le travail lundi, mais rien n'est sûr.
En attendant, la situation est intenable pour l'administration qui demande de l'aide: "Je vais appeler mes collègues bourgmestres pour savoir si on peut avoir du renfort d'une autre commune. Nous avons téléphoné à l'office des étrangers pour savoir s'il était possible de nous donner une personne", explique Luciano D'Antonio, le bourgmestre. Une cellule psychologique se met en place pour les employés. Quant à Latifa, elle espère pouvoir profiter de son mois de juillet et partir en vacances.
Une personne inculpée dans le dossier
Sept employés communaux du service "population" de Colfontaine ont été interpellés mercredi dans le cadre d'une perquisition menée par la police judiciaire fédérale (PJF) au service populaire de la commune boraine. Le dossier trouve son origine dans une dénonciation des SPF Intérieur et Affaires étrangères qui ont constaté des irrégularités dans une quinzaine de dossiers d'étrangers et plus précisément dans le cadre de délivrance de documents d'identité et de passeports.
Le Parquet a indiqué vendredi que trois personnes sont passées jeudi devant le juge d'instruction. Un suspect a été inculpé de corruption passive, fraude informatique et de faux et usage de faux. Ce suspect a été remis en liberté sous conditions. Les deux autres personnes ont été relaxées, "ce qui ne signifie pas qu'elles sont hors de cause", a précisé Damien Verheyen, magistrat presse du Parquet de Mons.
L'enquête se poursuit, tant au niveau de l'analyse de ce qui a été saisi lors de la perquisition, que de la recherche des bénéficiaires des faux documents, en séjour illégal en Belgique.
c'est des p$$$$$....donc ils sont déjà dehors !!! ils viendront travailler avec des bracelets rolex aux chevilles ...sans aucune gêne !!! buiten les véreux !!
paul leboulanger