Un établissement scolaire a été touché par un incendie cette nuit dans la région de Charleroi. "Ecole des cités à Montignies-sur-Sambre endommagée par les flammes", nous a écrit un témoin via le bouton orange Alertez-nous.
Les pompiers de Charleroi ont été appelés vers 23h00, jeudi soir, pour un incendie dans l'école communale des Cités, à Montignies-sur-Sambre. La police de Charleroi, via son porte-parole, a confirmé l'absence de lien établi avec le projet Evras (Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelles).

Les gens sont mal informés, ils réfléchissent mal
Ce matin, c'est la stupeur pour les parents venus amener leurs enfants. Des élèves ont dû rentrer chez eux car certains locaux sont inutilisables. Nous avons interrogé des parents. Aucun ne comprend le geste des incendiaires. "On ne s'attaque pas aux écoles. Quel que soit le problème, on ne touche pas aux écoles. C'est l'éducation de nos enfants. J'essaie de rester poli, mais c'est dur. S'attaquer aux écoles, c'est juste stupide, j'espère qu'on va les attraper", confie Dimitri, papa d'un enfant de six ans. "Les gens qui font ça, ils pensent bien faire, que c'est pour l'histoire d'EVRAS. Ils sont mal informés. Ils font ça la nuit en se disant que ça ne touche pas les enfants. Les gens sont mal informés, ils réfléchissent mal. Ça me stresse plus pour le monde que pour les enfants", nous indique Mehdi, papa d'un enfant de sept ans.
Le bourgmestre et la ministre sur place
Dans la matinée, le bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette, s'est rendu sur les lieux. Il était accompagné de la ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir. Tous deux ont écouté les responsables de l'école et ont tenté de les rassurer sur les procédures liées à l'enquête et aux réparations. Le bourgmestre et la ministre ont indiqué qu'un soutien psychologique serait mis en place.
D'autres incendies dans la commune
Pour rappel, dans la nuit de mardi à mercredi, quatre écoles communales carolos ont été visées par des incendies d'origine criminelle. Des tags faisant référence au projet d'Education à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras) ont été retrouvés sur les sites. Le lendemain, un établissement de Monceau-sur-Sambre a été touché.
Le cours Evras n'est pas un cours régulier. Il consiste en une animation de deux heures assurée par des intervenants extérieurs agréés à deux moments de la vie scolaire des élèves. Il est donné une fois aux élèves du sixième niveau de primaire (11-12 ans) et une fois ceux du quatrième niveau de secondaire (15-16 ans). Obligatoire depuis 2012, il n'était jusque là pas systématiquement assuré faute de moyens. Son but est de "rassurer les élèves sur des questions qu'ils se posent à la puberté" et de les "protéger de situations potentiellement dangereuses ou problématiques", a insisté la ministre citant "sexisme, violences sexuelles, stéréotypes de genres".
Des citoyens et groupes ont véhicule de nombreuses fausses informations sur les réseaux sociaux, provoquant chez certains une opposition au projet à partir d'arguments qui ne correspondent pas à la réalité.


Pourquoi auraient-ils peurs? Lorsque l'on voit les condamnations pour les auteurs des attentats qui ont touché nos concitoyens.