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Voici le nouveau quartier "mixte" qui remplace la tour Apollo de Charleroi: "Ce ne sont pas juste des logements"

À Charleroi, on se souvient de la démolition de la tour Apollo, il y a 8 ans. Le bâtiment avait des problèmes de sécurité et de salubrité. Aujourd'hui, 61 nouveaux logements publics ont été construits. 

C'est un tout nouveau quartier qui est sorti de terre à Charleroi-Nord : la tour Apollo a laissé sa place à de petits immeubles, 61 appartements et locaux ainsi que des jardins publics et privés.

"C'est presque un miracle. Malgré le fait que c'était monté en étages, c'était un vrai chancre. Il y avait des trous partout, c'était dangereux", se souvient Serge Lossignol, le secrétaire du comité consultatif des locataires et propriétaires (La Sambrienne). "Tout se passait de manière un peu spéciale dans Apollo. On l'évitait le plus possible et on ne traînait pas ici le soir".

Apollo, c'était un immeuble de 14 étages de 198 logements. Une sombre saga : la tour était ciblée par des incendies volontaires, du vandalisme et avait des défauts d'entretien.

Mais Apollo, c'est aussi l'histoire d'une résistance, celle d'habitants qui ne voulaient pas quitter les lieux.

En 2015, la tour est démolie. Place à un quartier mixte, ce qui faisait défaut : "Il y a des locataires de logement sociaux, mais aussi de logements 'd'équilibre', donc pour des gens qui travaillent et qui ont un revenu. Il y a aussi des logements d'urgence. On favorise la mixité sociale, la rencontre et on en profite pour reconstruire l'ensemble d'un quartier. C'est pas juste des logements", se réjouit Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi.

L'habitat se veut plus vert avec des PEB A et B. L'investissement est de près de 18 millions d'euros pour 61 logements. "C'est le coût de la construction", explique Maxime Felon, président de la Sambrienne. "Avec le Covid et la guerre en Ukraine on a pris 40% d'augmentation sur les matériaux. On a également les salaires qui ont augmenté. Tout ça, in fine, ça a un coût. (...) Je pense que le public du logement social a droit à avoir un logement décent".

Les premiers locataires arriveront avant la fin de l'année.

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