La circulation ferroviaire restera perturbée lundi à la suite d'un mouvement de réaction émotionnelle des travailleurs de la SNCB après l'agression, dimanche matin, d'une accompagnatrice, annonce une porte-parole du transporteur public tôt dans la matinée.
Des perturbations sont attendues avec des trains supprimés ou partiellement supprimés. La SNCB met en place des bus de remplacement et le réseau d'autobus TEC à Liège ouvre aussi ses services aux titres de transport SNCB.
Bien que le mouvement soit surtout suivi en région liégeoise, aux dépôts de Liège et Welkenraedt, celui-ci a une incidence sur la circulation ferroviaire à l'échelle du pays, explique la porte-parole. "La mobilisation se situe à Liège, mais les accompagnateurs de trains roulent par exemple d'Eupen à Ostende, de Welkenraedt vers Courtrai ou Bruxelles. Il y aura donc un effet dans plusieurs villes du pays, sur la dorsale wallonne et Anvers", détaille-t-elle.
Elle conseille aux voyageurs de suivre l'information en temps réel sur le planificateur de voyages et d'écouter les annonces en gare pour vérifier si les trains circulent. Elle signale que la SNCB est en dialogue avec les accompagnateurs de trains. La société ferroviaire condamne en outre fermement toute agression et demande que la tolérance zéro soit appliquée envers les auteurs d'agression.
La SNCB condamne des faits "inacceptables et intolérables"
Trois individus ont menacé avec un couteau une accompagnatrice de train de la SNCB ce dimanche matin. Les faits sont survenus alors qu'elle contrôlait le groupe de voyageurs à hauteur de Hergenrath à proximité de la frontière allemande. Ils ne disposaient pas de titre de transport. Le train circulait sur le réseau ferroviaire allemand depuis Aix-La-Chapelle vers Welkenraedt.
L’accompagnatrice n’a pas été blessée et les auteurs ont été interpellés et arrêtés par la police. La SNCB condamne des faits "inacceptables et intolérables" et demande l’application de la tolérance zéro. L’accompagnatrice de train a déposé une plainte et la SNCB compte bien se constituer partie civile. Une action de sensibilisation contre la violence dans les trains sera d’ailleurs lancée dans les prochains jours. Suite à ces événements, les contrôleurs de Welkenraedt et de Liège ont décidé de débrayer et ont lancé un mouvement de grève dans la région.
On devait aller à Maastricht pour rentrer chez nous
Ce dimanche, à la gare de Liège-Guillemins, nous avions croisé de nombreux voyageurs pris au piège par la grève spontanée. "J'essaie de prendre le train pour aller à Bruxelles. Je suis étudiante. Je ne savais pas du tout qu'il y avait grève. J'arrive ici et il n'y a des trains nulle part. Apparemment il y a des bus, mais il y a des informations, je ne sais pas où. C'est très difficile de se retrouver comme ça ", nous a confié Mette, originaire de Tongres. "On devait aller à Maastricht pour rentrer chez nous et il n'y a pas de train. On essaie de trouver un taxi parce qu'apparemment les bus n'arrivent pas", nous ont expliqué Juliette et Capucine.

Ils ont été arrêtés, la police fait son travail et ces imbéciles font grève ! Après, ils s'étonneront qu'on les agresse ! Vous voulez paralyser le pays ? simple : prenez un couteau en plastique, menacez un contrôleur de train puis un chauffeur de bus. Le jour même, plus aucun transport public ne roule ! Merci, les syndicats, merci de détruire notre économie !