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Rugby: Scarbrough se joint à l'action en justice des joueurs de rugby

L'ancien international anglais Dan Scarbrough, 43 ans, s'est joint à l'action en justice de plusieurs joueurs contre les autorités du rugby à qui ils reprochent de ne pas les avoir assez protégés des risques de commotion cérébrale pendant leur carrière, a-t-il indiqué lundi.

Scarbrough a été diagnostiqué en décembre comme souffrant de blessures traumatiques au cerveau, d'un début de démence et d'une probable encéphalopathie chronique, une maladie neurodégénérative.

Il vient de rejoindre un groupe de huit anciens joueurs, dont le talonneur anglais Steve Thompson, vainqueur de la Coupe du monde 2003, et le Gallois Alix Popham, qui ont décidé d'attaquer collectivement la fédération internationale (World Rugby), les fédérations anglaise (RFU) et galloise (WRU).

"Je me suis impliqué pour accéder à des traitements par des spécialistes et pour mieux comprendre ce qui m'arrive", a expliqué Scarbrough à l'agence anglaise Press Association (PA).

"Le but est aussi d'aider d'autres anciens professionnels à obtenir un accès à des soins d'élite pour traiter les blessures subies pendant leur carrière, une option qui nous est retirée après notre retraite sportive".

"Les autorités (du rugby) ont la responsabilité de s'occuper de nous après notre retraite. Mais la prévention, c'est quand même mieux que le traitement. Je savais ce que j'infligeais à mon corps, mais je ne réalisais pas ce que je faisais à mon cerveau. Mon plus gros problème aujourd'hui, c'est la mémoire", a ajouté Scarbrough.

"Je souhaite également m'assurer qu'il y a des mesures précises, en place pour protéger le jeu à la base et améliorer la sécurité de ce sport, à tous les niveaux, surtout par rapport aux blessures à la tête".

Les joueurs reprochent surtout aux autorités sportives de ne pas les avoir assez protégés quand les risques des commotions étaient "connus et prévisibles".

Des discussions entre les avocats des joueurs et les autorités du rugby sont en cours.

Sans vouloir commenter précisément ce dossier, la directrice médicale de World Rugby, Eanna Falvey, a dit la semaine dernière à l'AFP que les commotions cérébrales, désormais un sujet majeur dans le rugby, étaient prises très au sérieux par les dirigeants du rugby.

"Il y a beaucoup d'inconnues au sujet des effets à long terme des commotions, c'est pour cette raison que nous avons choisi de privilégier les actions préventives. Nous avons besoin de preuves qu'il y a des trous dans le dispositif et qu'il faut les combler", a-t-il ajouté.

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