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Scandale Facebook: Rome ouvre une enquête

L'autorité italienne de la concurrence, l'Antitrust, a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête contre Facebook pour "des pratiques commerciales présumées non correctes", dans le volet italien du scandale Cambridge Analytica.

Selon l'autorité, Facebook "n'informerait pas l'utilisateur immédiatement et de manière adéquate, lorsqu'un compte est activé, de l'activité de collecte et d'utilisation à des fins commerciales des données que celui-ci cède".

D'autre part, Facebook "aurait conditionné de manière indue" ses utilisateurs afin qu'ils donnent "leur accord à la collecte et à l'utilisation de toutes les informations qui les concernent (...) de manière inconsciente et automatique à travers un système de présélection de cet accord", ajoute l'Antitrust dans un communiqué.

"Sur la page d'accueil de Facebook nous trouvons le message selon lequel le service est gratuit et le sera toujours mais le consommateur n'est pas mis en condition de savoir qu'il cède des données pour lesquelles il y aura une utilisation commerciale, comme le démontrent les récentes affaires", a précisé à la télévision Giovanni Pitruzzella, président de l'Antitrust.

A Bruxelles, la Commission européenne a annoncé vendredi que les données personnelles de "jusqu'à 2,7 millions" d'utilisateurs européens de Facebook ont pu être transmises de "manière inappropriée" à la firme britannique Cambridge Analytica (CA).

Selon l'agence italienne AGI, un peu plus de 214.000 Italiens seraient concernés par cette affaire.

En Italie, tout serait parti de 57 utilisateurs seulement qui auraient installé l'application incriminée de CA, permettant à cette dernière d'accéder à leurs amis sur Facebook, soit au total 214.123 personnes.

Environ 87 millions d'utilisateurs de Facebook seraient potentiellement touchés dans le monde, a révélé mercredi le patron du réseau social, Mark Zuckerberg.

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