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L'intelligence artificielle au service de la rééducation des patients: notre journaliste a testé l'appareil et le résultat est bluffant

C’est un appareil qui révolutionne déjà la rééducation des patients : l’IVS3 (Intensive Visual Simulation) est un dispositif inédit générateur d’illusions visuelles.

Grâce à un logiciel, une caméra et un système d’écrans, il remplace l’image du membre malade par une l’image créée à partir du membre valide. Il duplique le membre valide pour inciter l'autre membre à copier le mouvement.

Le système agit comme un miroir et trompe donc le cerveau du patient en lui faisait croire que c’est possible. Cela permet d’obtenir des résultats impressionnants et étonnants. 

Lors du travail de rééducation, le patient a l'impression que son membre malade peut bouger comme s’il était sain. Victime d'une vilaine chute il y a 42 ans, notre journaliste Vincent Legraive est depuis incapable de tendre les doigts de la main droite lorsque son poignet est à plat ou relevé. Il a été invité à tester l'appareil.

"J'ai d'abord placé mon bras valide, le gauche, sous l'écran et j'ai répété à plusieurs reprises l'ouverture du bras, du poignet et puis des doigts", raconte-t-il.

Il a ensuite placé le bras droit, le bras malade, pour faire le même mouvement. Sauf que sur l'écran, ce n'est pas son bras droit qui apparaît, mais bien le gauche qui est représenté en effet miroir.

"Au moment de faire le mouvement, je mens à mon cerveau en lui montrant que je peux le faire, poursuit-il. Conséquence : le cerveau m'autorise à ouvrir mes doigts. Après 10 minutes d'exercice, j'ai donc pu ouvrir ma main comme je n'avais jamais pu le faire depuis 42 ans".

Un autre patient, hémiplégique après un AVC, réussit désormais, après seulement 2 séances, à ouvrir une porte, ce qu'il n'avait jamais fait auparavant.

L’IVS3 s’adresse aux victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC), de douleurs chroniques, de traumatismes de la main ou de douleurs consécutives à une amputation.

L’objectif de cette approche est de réinstaurer une cohérence entre ce que le patient veut faire et ce qu’il perçoit pour favoriser la récupération.
L'appareil a été acquis par le Centre hospitalier Epicura de Baudour près de Mons. C'est pour l'instant le seul disponible en Wallonie. Un tel appareil coûte entre 60.000 et 70.000 euros. 
 

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