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Sommet européen - Les dirigeants européens abordent la délicate question polonaise

(Belga) Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE, réunis ce jeudi pour un sommet de deux jours à Bruxelles, ont entamé aux alentours de 20h le débat sur la Pologne, avec une prise de parole initiale du Premier ministre Mateusz Morawiecki.

Le dirigeant ultra-nationaliste-conservateur doit s'expliquer sur l'arrêt controversé du tribunal constitutionnel de Pologne qui, à sa demande, s'est prononcé sur les relations entre le droit de l'UE et le droit national. La juridiction polonaise a sapé la primauté du premier sur le second, critique-t-on dans les milieux européens.  Jugeant qu'une ligne rouge a été franchie, le Premier ministre belge Alexander De Croo est l'un des dirigeants de l'UE qui ont demandé à Mateusz Morawiecki de clarifier ce qu'il entendait faire de cet arrêt, ainsi que la position de la Pologne dans l'Union. Le chef du gouvernement polonais est plutôt isolé. Il n'a reçu le soutien, avant l'ouverture du sommet, que du seul Viktor Orban, le Premier ministre hongrois lui aussi vertement critiqué par l'UE pour ses atteintes à l'État de droit. La décision du tribunal constitutionnel polonais est la pointe émergée d'un iceberg de conflits qui perdurent depuis plusieurs années entre l'UE et Varsovie sur le respect de l'État de droit. La chancelière allemande Angela Merkel, dont c'est peut-être le dernier sommet européen, plaide pour le dialogue politique plutôt qu'une confrontation dont personne ne sortirait gagnant. Avant que le président du Conseil Charles Michel n'ouvre la discussion sur la Pologne, les dirigeants européens ont discuté de la gestion de la pandémie de covid-19 et des prix élevés de l'énergie. Ils n'ont pas encore pu trouver une position commune sur ce dernier point qui suscite bien des divergences, vu la disparité des bouquets énergétiques de chaque État membre. Au cours du débat, M. De Croo a notamment insisté sur la transition vers les énergies renouvelables, comme solution à moyen et long terme à la hausse des prix de l'énergie. "Notre dépendance aux carburants fossiles a un impact social et économique, c'est donc la transition verte qui est la juste approche", a-t-il dit. (Belga)

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