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François Bellot, ministre fédéral de la Mobilité, notamment en charge de Belgocontrol, devenue "Skeyes", avait déjà laissé transparaitre son exaspération jeudi lors d'une visite à la base aérienne de Florennes, au sujet des blocages au sein de l'entreprise de contrôle du trafic aérien. Ce samedi, ses propos dans les pages du Soir semblent montrer un cran supplémentaire d'énervement. "La ligne commence à être franchie", estime le ministre.
Ce dernier rappelle que le contrat de gestion "qui devait confirmer le monopole du contrôle aérien pour Skeyes pour les dix prochaines années" est actuellement en discussion avec le niveau fédéral. "Il n'y aura plus de partenaire francophone pour soutenir le monopole de Skeyes", prévient-il.
Quant au choix de contrôleurs aériens de perturber les services en se déclarant malades, "Skeyes nous a expliqué avoir fait réaliser des contrôles de maladie dont certains ont montré qu'il n'y avait pas de maladie", rapporte-t-il. Mais "ce n'est pas au ministre à prévoir des sanctions mais à la direction de prendre des mesures internes". Le choix de la "maladie" plutôt que de la grève ne semble d'ailleurs pas passer: "Un jour de grève, ça donne droit à une indemnité de 30 euros par les syndicats. Alors que chez les contrôleurs, il y a au moins dix contrôleurs à responsabilité qui gagnent plus qu'un Premier ministre", lâche le ministre.