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Troubles de l'identité sexuelle, mal-être, décrochage scolaire...: de nombreux jeunes font appel aux centres psycho-médicaux-sociaux après la crise sanitaire

Les équipes des services psycho-médicaux-sociaux sont complètement débordées par le nombre de demandes d'élèves en difficulté. Leurs maux ont été aggravés par deux années de covid-19. Ces services sont en manque d'effectifs et interpellent la ministre de l'Éducation.

À Wavre, dans le Brabant Wallon, nous visitons un centre psycho-médico-social. Sur place, nous rencontrons Diana. Né garçon, Diana se sent fille. Il suit l'accompagnement de Patricia depuis près d'un an pour mieux s'épanouir et s'orienter dans ses études. Les problèmes d'identité sexuelle ne sont pas les seuls qui touchent les adolescents. Dans de nombreux domaines, les mal-êtres sont profonds.

La crise sanitaire et les cours à distance ont créé un stress, dont on mesure à peine l'ampleur, chez de nombreux étudiants. "On a eu la chance d'avoir deux temps pleins et on se dit que si l'on n'avait pas eu ça, on ne sait pas comment on ferait. Malgré cela, on a des agents, au sein de notre centre, qui ne vont pas bien, qui sont dépassés, surchargés. Ce n'est pas évident", explique Patricia Moutury, assistante sociale. 

On doit travailler avec eux pour un retour à une scolarité

Les appels à l'aide psychologique sont deux fois plus nombreux que l'an dernier. Ces centres constatent une détérioration importante de la santé mentale des élèves au point qu'ils remarquent des troubles d'identité sexuelle, des violences entre élèves, des décrochages scolaires voire des échecs. "En secondaire, on a des élèves qui sont en décrochage scolaire depuis le mois de janvier, donc qui n'ont plus mis les pieds à l'école depuis et qui n'y arrivent pas. On doit travailler avec eux pour un retour à une scolarité", assure Isabelle Busto, directrice du centre. 

Un courrier à la Ministre

Les constats au sujet des élèves et des familles et leur implication à l'école ont un impact important sur le travail quotidien des agents et des directions des centres psycho- médicaux-sociaux. "Nous sommes trop peu nombreux par rapport à la charge de travail. Les agents PMS font un nombre d'heures supplémentaires considérables et nous n' avons pas de moyens humains en nombre suffisant", indique Virginie Dreze, directrice d'un centre à Braine-l'Alleud. 

Un courrier a été adressé à la ministre de l'Enseignement Caroline Désir pour permettre aux centres de faire face aux défis de l'enseignement actuel.

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