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Un employé de nationalité libanaise du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été tué par balles samedi au Yémen, pays ravagé par plus de trois ans de guerre, a annoncé l'organisation.
Le directeur du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Moyen-Orient, Robert Mardini, s'est dit sur Twitter "choqué, révolté et attristé par le meurtre de (son) collègue et ami Hanna Lahoud à Taëz" dans le sud du Yémen.
"Nous au CICR, condamnons dans les termes les plus durs cet acte insensé", a-t-il ajouté. "Nos pensées vont à la femme de Hanna et sa famille au Liban".
D'après le CICR, le jeune humanitaire en charge du programme du CICR pour les détenus, a été tué par des tirs d'hommes non identifiés alors qu'il était en route pour visiter une prison à Taëz. Il a été aussitôt transporté à l'hôpital où il a succombé.
La victime a été atteinte de plusieurs balles au coeur, a indiqué une source hospitalière.
La majeure partie de la région de Taëz est sous contrôle des forces gouvernementales mais des zones environnantes sont aux mains des rebelles Houthis.
Selon un correspondant de l'AFP à Taëz, qui s'est rendu sur les lieux du crime, les assaillants ont tiré sur un véhicule du CICR dans le secteur de Zabab dans l'ouest de la ville.
Hanna Lahoud était employé au CICR depuis 2010. Auparavant il avait travaillé à la Croix Rouge libanaise pendant plusieurs années.
"Hanna a sauvé des centaines de vie comme volontaire à la Croix rouge libanaise (...) Il a aussi vaincu le cancer il y a deux ans. Aujourd'hui, un imbécile lui a ôté la vie", a tweeté une porte-parole du CICR et collègue de la victime, Marie Claire Feghali.
Le Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, est entré fin mars dans sa quatrième année d'une guerre meurtrière entre rebelles contrôlant la capitale Sanaa et forces gouvernementales soutenues par une coalition militaire sous commandement saoudien.
Le conflit a fait près de 10.000 morts et causé une très grave crise humanitaire.