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Un nouveau rapport sur le climat annonce une augmentation du nombre de catastrophes naturelles: "Jusqu’à 560 par an, quoi que l'on fasse"

Un nouveau rapport des Nations Unies sur le climat, mais également un rapport du centre de recherche de l'UCLouvain révèle qu'entre 350 et 500 catastrophes naturelles de moyenne et de grande ampleur ont lieu chaque année en raison du dérèglement climatique. Selon Nicolas Van Nuffel, président de la Coalition climat en Belgique, ce nombre va encore augmenter.

Un nouveau rapport sur le climat vient d’être publié par les Nations unies et le centre de recherche de l’UCLouvain. Il révèle qu’entre 350 et 500 catastrophes naturelles de moyenne et de grande ampleur ont lieu chaque année en raison du dérèglement climatique. Nicolas Van Nuffel est président de la coalition climat en Belgique. Il était l’invité du RTL INFO 13h et selon lui, le nombre de catastrophes va encore augmenter, que l’on fasse quelque chose ou pas…

D’après ce rapport, nous dit-il, d’ici 2030, on s’attend à ce que ça augmente jusqu’à 560 catastrophes quoi que l’on fasse parce que l’on n’a rien fait dans le passé. Et le dérèglement est bien présent. "Si on ne fait rien aujourd'hui, elles vont se multiplier. Elles peuvent doubler, tripler dans les décennies à venir parce que chaque dixième de degré va compter. Il faut vraiment que l’on fasse tous les efforts et les investissements au maximum pour empêcher le réchauffement de continuer", s’alarme-t-il.

De quelles catastrophes parle-t-on ?

Le rapport prend en compte toutes les catastrophes naturelles. Certains n’ont pas d’impact ou de lien démontré avec le climat, comme les tremblements de terre. Mais les catastrophes se manifestent de plus en plus par des inondations et des tempêtes. "Parfois, les deux, comme ce qu’on a pu connaître en Wallonie en juillet dernier", souligne-t-il. Pour lui, le dérèglement climatique amène plus de catastrophes et plus de morts. "C’est clairement lié."

Ces catastrophes naturelles ont engendré des milliers de décès à travers le monde et on en annonce encore des millions… Représentent-elles un coût important ?

Oui, tout à fait. Si on prend l'année passée, par exemple, on estime qu'environ 10.000 personnes sont mortes dans des catastrophes naturelles, dont une grande majorité dans celles dont on vient de parler : les inondations et les tempêtes.

Dans les pays en développement, ce sont des vies que l’on perd. Chez nous, on a des infrastructures qui font qu’il y en a moins, même si malheureusement, on a perdu 40 personnes lors des inondations en Wallonie. Par contre, les dégâts économiques sont gigantesques. On estime que l’on perd 170 milliards de dollars par an dans des catastrophes naturelles.

En parlant de sous, qu’aurait par exemple pu faire Elon Musk en faveur du climat avec ses 44 milliards de dollars ? Quelle aurait pu être sa priorité ? Que peut-on faire pour le climat avec ces montants astronomiques ?

Ce sont en effet des montants gigantesques. Si j’avais été Elon Musk, plutôt que de racheter Twitter, j’aurais peut-être racheté une entreprise dans l’industrie fossile (du pétrole, du charbon, du gaz…) et de la réorienter pour sortir définitivement parce qu’on va devoir s'en sortir sans pétrole, sans charbon et sans gaz. C’est une certitude.

Mais beaucoup plus concrètement, dans nos vies, je pense que toute une série d’investissements doivent être faits pour transformer nos infrastructures, par exemple, en isolant nos bâtiments. Et c’est un investissement qui est certainement aussi rentable que d'investir dans un réseau social. Si on investit dans l'isolation des bâtiments, on diminue la consommation énergétique et derrière, ça peut être tout à fait rentable. L’Etat peut le faire, mais il peut aussi le faire avec l’aide d’investisseurs privés. Voilà typiquement un investissement sans doute nettement plus utile pour l'humanité que d'investir dans Twitter.

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