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À Berlin, des hangars gigantesques sont en passe d'être transformés en centre de vaccination de masse. À Roissy, une flotte d'avions est affrétée pour acheminer le vaccin au plus près des patients. La France comme l'Allemagne se prépare activement à l'arrivée du précieux sérum. D'où cette question : la Belgique sera-t-elle prête à temps ?
Ce matin, Maxime Prévot se montrait pour le moins sceptique : "Ce qui m'inquiète, c'est de voir qu'en terme de vaccination, on est à nouveau une guerre en retard. On pouvait quand même dès la première vague, sachant que la vaccination allait être le seul moyen de sortir du tunnel, mettre sur pied sans pression en plus un groupe d'experts susceptibles de pouvoir préparer cela".
Ce groupe d'experts a été mis sur pied il y a à peine une semaine. À sa tête, le professeur Dirk Ramaekers, un homme qui se veut rassurant. "La task force travaille dur. Je pense que nous pourrons arrêter un premier projet de stratégie en fin de semaine".
Au coeur de cette stratégie vaccinale encore à définir, cette question : où vacciner les Belges ? Plutôt au centre de vaccination ou lors d'une visite chez son médecin généraliste ? Pour le porte-parole interfédérale, la question est vite tranchée : "Vu la formulation des vaccins qui sont livrés en doses de cinq, dix ou vingt éventuellement. Vu la conservation qui, pour la plupart des vaccins mais pas pour tous, demanderont des basses températures, il est certain que ce ne sera pas le médecin particulier et ou le pharmacien qui feront ça dans une officine", explique Yves van Laethem, le porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus.
Seulement administrer le vaccin à tout le monde, tout de suite, sera impossible. Dès lors qui vacciner en priorité ? Une question en passe d'être tranchée. Selon le décompte des autorités, deux à trois millions de Belges seront servis avant les autres. "Le personnel hospitalier en premier, y compris d'ailleurs au niveau des maisons de repos, ainsi que toutes les personnes âgées de plus de 65 ans, déclare Yves van Laethem. Puis il y aura des personnes qui sont plus jeunes mais qui ont des maladies sous-jacentes. On sait que l'obésité, le diabète, hypertension jouent un rôle quant à un facteur de gravité". Pour les autres il faudra attendre les deuxième et troisième trimestre 2021 pour disposer d'un vaccin gratuit et dispensé sur la base du volontariat.
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