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Après l'Ironman, Olivier se fixe un nouveau défi fou malgré la maladie de Parkinson: "C'est la première fois"

En septembre dernier, Olivier nous avait contactés via le bouton orange Alertez nous. Le Belge venait de réaliser un triathlon alors qu'il est atteint de la maladie de Parkinson. Nous sommes retournés voir Olivier et nous avons suivi son dernier défi.

Son nouveau défi sportif, Olivier va tenter de l'accomplir dans la mer. Le but: rejoindre Nieuport depuis Ostende. Il faut donc nager 16 kilomètres sans s'arrêter malgré la maladie. Nous l'avons suivi avec ses proches dans un bateau. "C'est la première fois que je fais 16 kilomètres, donc oui, c'est quand même important", nous confie-t-il avant de plonger.

À 52 ans, Olivier est atteint de Parkinson. C'est une maladie dégénérative du cerveau qui provoque des tremblements, des crampes et de la raideur musculaire. Olivier lutte contre la maladie. Son médicament? C'est le sport. Et on peut dire qu'il utilise ce remède à forte dose.

Retour sur son précédent exploit

En septembre 2022, nous avions déjà rencontré Olivier chez lui, à Genval. Il venait alors de réaliser un autre exploit: l'Ironman. C'est un triathlon hors du commun qui mêle natation, cyclisme et course à pied. "Je l'ai tellement attendu, j'en ai tellement rêvé que même en me pinçant… je me doutais bien que j'avais réussi, mais le sentiment était mitigé parce que je n'arrivais pas à me rendre compte que j'avais réussi", nous confiait-il.

Après 226 kilomètres et 14 heures d'effort, il avait franchi la ligne d'arrivée.

C'est un champion à mes yeux

Cette fois, Olivier s'est donc lancé un autre défi de taille dans la Mer du Nord. "Je sais pourquoi je le fais, parce que un j'aime ça, deux c'est positif, c'est mon médicament numéro un", lance-t-il.

Pour atteindre son objectif, Olivier s'est entraîné vingt heures par semaine depuis un an. Pratiquer du sport ne lui permet pas de guérir, mais ralentit la progression de sa maladie.

Sous les yeux de sa ocmpagnon, il encchaîne les kiloimètres. "Je suis très très fier. Je suis impressionnée. C'est quelqu'un qui ne se laisse pas abattre. Il est positif du début à la fin. C'est un champion à mes yeux", nous confie-t-elle alors que le bateau suit l'exploit d'Olivier.

Quand je crawle, j'ai mon corps qui crampe

Mais l'épreuve est difficile et Olivier subit les conséquences de sa maladie. "Quand je crawle, j'ai mon corps qui crampe. Dans tout le corps. Mais ça va aller!", lance-t-il à son public dans l'embarcation.

L'athlète poursuit son effort et dépasse la moitié du parcours. La maladie continue d'entraver son évolution. Si Olivier n'avance plus, le danger peut apparaître.

Après onze kilomètres parcourus, l'équipe médicale décide d'arrêter Olivier. "Il faut arrêter mon amour", lui lance sa femme. "Vous n'y croyez pas?", demande-t-il à un accompagnateur. "Non, c'est dangereux pour votre santé", lui répond-il.

C'est la douche froide pour Olivier. "Je suis déçu de moi", confie-t-il. "Pourquoi?", lui demande l'accompagnateur. "Parce que je ne suis pas arrivé au bout tiens".

C'est le moment de prendre du recul pour Olivier. "La maladie me dit de temps en temps: tu exagères peut-être un peu. Si on parle de mon état de santé, effectivement, je peux m'estimer heureux de savoir faire ça", réagit-il à notre micro.

Vecteur d'espoir pour les autres malades

La maladie de Parkinson touche environ 40.000 Belges. Après notre reportage, Olivier est devenu porte-parole de l'association Parkinson. Il veut être porteur d'espoir. "Quand on a un projet enthousiasmant, ça nous fait avancer, peu importe quel qu'il soit. Je pense que c'est vraiment le plus important", dit-il. C'est sûr: il continuera à avancer malgré sa maladie, et promet de relever de nouveaux défis.

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