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Si vous êtes adepte de la restauration rapide, le concept vous a peut-être déjà séduit. Un plat composé majoritairement de riz, de poisson cru, de crudités aux notes hawaënnes qui porte le nom de poke bowl. À Bruxelles, de plus en plus d’enseignes proposent ce type de restauration. Et à en croire quelques gérants, elles semblent trouver preneurs. Alors comment expliquer cette tendance pour les poke bowls ? Simple effet marketing ? Ou un plat devenu incontournable ?
Le poke bowl est un plat originaire d’Hawaï. "Poke" en hawaïen signifie "coupé en morceaux". Et c’est bien là tout le concept de ce plat. Dégusté cru, il est généralement composé de riz, de légumes et de poisson mariné coupé en dés.
C’est un plat très instagrammable.
Depuis quelques années, ce plat a été importé en Europe et semble séduire de plus en plus. Il fait partie de ceux qui sont les plus commandés sur les applications de livraison. Et sur les réseaux sociaux, notamment. Par sa présentation soignée et ses couleurs, ce plat semble avoir trouvé sa place parmi les publications #food. "C’est un plat très instagrammable", résume la porte-parole de la chaîne de restaurants Pokawa.
Cette chaîne de restaurants, déjà bien implantée dans les pays voisins, a débarqué en Belgique en 2022. Depuis, 4 autres restaurants ont ouvert en Belgique. Selon sa porte-parole, le concept plaît de plus en plus notamment car il y a notamment "une volonté de découvrir des cultures différentes".
Une collaboration avec un anciende Top Chef
C'est principalement via les réseaux sociaux et le marketing d'influence que Pokawa tente d'attirer une clientèle. Récemment, c'est à travers une collaboration avec le chef Paul Delrez que la chaîne s'est démarquée. Cet ancien candidat de Top Chef s’est associé à cette chaîne de restauration pour proposer un poke bowl à son image.
"La collaboration fut très facile et agréable, Paul Delrez nous a fait goûter différentes recettes et nous avons sélectionné celle qui surprendrait le plus le public. Nous avons choisi Paul Delrez, car c'est une sensation sur les réseaux sociaux, c'est un chef exceptionnel avec la capacité de rendre accessible l'art culinaire", nous confie Pokawa. De plus, la chaîne argue une cuisine saine, ancrée dans la tradition et proposant une cuisine de qualité basée sur des produits frais.
Mais Pokawa n’est pas la seule marque à avoir osé le pari du poke. Olivia, Lauren et Juliette font partie des premières à avoir importé le concept en Belgique. Ensemble, elles ont créé "Komo bowl", un restaurant belge qui trouve ses inspirations directement à Hawaï.
Après un voyage à Bali et Hawaï, Olivia et Lauren sont bien décidées à faire découvrir le poke bowl. "On a toujours aimé la cuisine d'inspiration asiatique et japonaise. On avait déjà pas mal d'expérience dans l'Horeca et on croyait au concept du mono-produit. Donc, on s'est lancées", se souvient Lauren. Après avoir appris quelques techniques et élaboré des recettes, elles ont "occidentalisé le concept avec notamment des recettes à base de cripsy chicken (poulet croustillant, NDLR) et de tofu".
Un premier restaurant ouvre à Ixelles, puis un second au centre et un troisième à Waterloo. Peu à peu, Komo bowl trouve sa clientèle. "On a une clientèle super variée. Ça plaît à tous les sexes. Au début, on pensait que ce serait plus féminin, mais le côté très gourmand attire aussi une clientèle masculine. On pensait que l'on aurait des jeunes entre 20 et 35 ans, mais on a aussi des couples de personnes âgées et des enfants", sourit Lauren.
En plus de veiller à la qualité des produits, Lauren nous explique être attentive à la composition nutritionnelle des bowls. Dans les restaurants, ni sel, ni sucre. "La sauce soja apporte déjà tout", insiste-t-elle. Aujourd'hui, l'expérience d'Olivia, de Juliette et de Lauren leur a prouvé que le poke bowl est apprécié aussi bien en été qu'en hiver.
De plus en plus populaire, le poke bowl est-il bon pour la santé ? Roxane Aglave, diététicienne à l'hôpital Erasme nous explique qu'à première vue, le poke réunit tout ce dont notre corps a besoin : des féculents, des protéines et des légumes. Mais il faut veiller à ce que la répartition des aliments soit bien respectée. On parle ainsi de la moitié de légumes, d'un quart de féculents et d'un quart de protéines. Il faut aussi s'assurer que les sauces ne sont pas trop salées ou trop sucrées, comme c'est souvent le cas dans les plats achetés en supermarché.
Pour Roxane Aglave, pour une alimentation saine, le mot d'ordre est de "varier les aliments". "C'est la base de toute alimentation équilibrée. Et il faut faire attention aux plats préparés", résume la diététicienne. Ainsi selon la spécialiste, le poke peut être consommé de temps en temps dans le cadre d'une alimentation saine. "Mais pas tous les midis", prévient-elle.