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Histoire belge à Bruxelles: la rue d'Alexandre envahie de trottinettes à cause d'une différence de règlement entre Uccle et Ixelles

C'est via le bouton orange Alertez-Nous qu'Alexandre nous a contactés pour nous faire part de sa colère envers sa commune. Cet habitant d'Ixelles ne supporte plus de voir sa rue obstruée par des trottinettes et vélos électriques. La raison ? Alexandre habite à 50m de la commune d'Uccle, où ce type de véhicule ne peut plus être déposé sur la voie publique. Du coup, les utilisateurs se garent dans sa rue.

Depuis plusieurs années, maintenant, les trottinettes électriques font partie intégrante de notre paysage. Rapides et pratiques, elles sont nombreuses à déambuler dans les rues aux côtés des vélos. Si elles permettent de tendre vers une circulation moins polluante, ce moyen de transport n'est pas sans risque ni désagrément. Alexandre fait justement face à un problème de taille : à cause d'une différence de règles et d'un refus de coopération entre Ixelles et Uccle sur les véhicules partagés, sa rue est inondée de trottinettes.

Deux communes voisines, deux réglementations différentes

Le problème à l'origine de cette situation vient des réglementations qui sont en vigueur à Ixelles et Uccle par rapport au stationnement des trottinettes. "Il y a deux ans, on a commencé à enlever les trottinettes mal garées de l'espace public et à les mettre à la fourrière. (...) On applique une tolérance zéro sur le mauvais stationnement des trottinettes", nous explique Arnaud Carlot, chef de cabinet du bourgmestre d'Uccle. En effet, depuis septembre 2022, le bourgmestre de la commune a annoncé la fin du stationnement des trottinettes électriques sur la voie publique. 

Concrètement, cela signifie qu'il n'est plus possible de laisser sa trottinette électrique partagée dans cette commune. Une décision forte qui va à l'encontre du souhait des autres communes, qui elles, souhaitent créer des "drop zone" (des endroits spécifiques où déposer ces véhicules). Il justifie ce choix en expliquant : "(...) rien que pour la commune d'Uccle, le bureau d'étude qui a été désigné par la région, nous a dit qu'il fallait qu'on prévoie 350 places de stationnement pour les trottinettes. C'est un non-sens. (...) De plus, si on veut que ces places soient subsidiées, il faudra supprimer 350 places de parking sur la commune d'Uccle".

Il explique également comment, dans d'autres villes, la création de 'drop zone' n'a pas nécessairement amélioré la situation. "La ville de Paris a mis en place des 'drop zone' mais malgré ça, elle va bientôt faire un référendum en avril sur l'utilité d'avoir encore des trottinettes en libre-service sur son territoire. Malgré ces places créées, ça reste le chaos". 

Une vision différente à Ixelles

Dans la commune d'Ixelles, on ne voit pas les choses de la même manière. Le bourgmestre, Christos Delkouris, reproche à la commune d'Uccle de vouloir faire cavalier seul par rapport à ces 'drop zone'. "Je crois que la solution vient d'une stratégie qui est commune sur l'ensemble de la région bruxelloise et pas de stratégies isolées". Il déplore notamment la politique d'Uccle sur les trottinettes. "Malheureusement, quand une commune décide de faire bande à part et de travailler seule de son côté, cela a un impact sur les autres communes avoisinantes". Il poursuit en précisant : "Si moi aussi, je faisais ce qu'Uccle fait, à savoir prendre des règles seules de mon côté, il y a six autres communes qui entourent Ixelles. Cela voudrait dire que les six autres communes seraient impactées puisque les gens iraient stationner leurs trottinettes sur le territoire des autres communes".

C'est un peu l'anarchie parfois

Pour Alexandre, trop c'est trop. Il ne supporte plus de devoir traverser un parcours du combattant pour arriver jusque chez lui. "J'ai déjà vu des trottinettes devant des garages, devant ma porte d'entrée où je passais de justesse. Je plains les mamans qui ont des poussettes. (…) C'est un peu l'anarchie parfois". Il déplore l'inaction de la commune d'Ixelles pour palier à ces problèmes qui agacent les habitants. "C'est un ras-le-bol et je ne suis pas le seul. (...) On s'attend tout de même à ce qu'il y ait un peu plus de responsabilités de la part des usagers".

Des parkings prévus pour la rentrée 

Si la commune d'Uccle ne compte pas installer d'endroits où parquer sa trottinette, ce sera bel et bien le cas pour Ixelles ainsi que pour d'autres communes bruxelloises. "Le processus est en cours depuis un mois maintenant. (...) Chacune des communes dessine un endroit où on peut stationner des trottinettes. Chez nous, le plan est déjà fait. Désormais, on doit le dessiner sur des trottoirs", explique Christos Delkouris.

Pour ce qui est de la date à laquelle ces 'drop zone' seront opérationnelles, le bourgmestre d'Ixelles à une fenêtre qu'il aimerait tenir. "Mon objectif, c'est que pour la fin de l'été, début de la rentrée, toutes les 'drop zone' soient dessinées sur le trottoir et que la mesure puisse être prise. Entretemps, j'ai aussi demandé à la police d'être attentive et de verbaliser régulièrement des trottinettes qui sont mal placées", explique-t-il.

En espérant que pour Alexandre et les habitants d'Ixelles, ces nouvelles zones permettent aux rues de la capitale de ne plus être obstruées. 

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Commentaires

3 commentaires

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  • ce qui était sensé être d'utilité public, est devenu une nuisance pour la sécurité à tous les niveaux, soit c'est reglementé de manière stricte, soit c'est interdit !

    jonathan desmet
     Répondre
  • Les bonnes fausses idées de Pépé écolo c'est comme les belles histoires de l'oncle Paul, on ne sait jamais ce qui est bon et ce qu'il faut jeter.

    Jean Valjean
     Répondre
  • Et pourtant il en reste tellement sur les trottoirs Ucclois . Pas de chance alors mais entre trottoir étroit , le poubelles , le sport est de marcher .

    Philibert Bernard
     Répondre