Soyez prudents, le fisc vous traque sur internet. De plus en plus de particuliers vendent des objets sur des sites de seconde main, certains proposent des chambres à louer sur des plateformes comme Airbnb. Ces activités commerciales ne sont pas forcément déclarées.
En se promenant sur des sites comme ebay ou 2ememain.be, il est fréquent de trouver des vendeurs qui affichent un statut de particulier, mais qui ont énormément de biens à proposer à la vente. Ces montres viennent-elles d’une collection privée ou ne font-elles que transiter en générant une plus-value ? Une équipe spécialisée se pose ce genre de question au SPF Finances. " Une dizaine de personnes sont tous les jours sur le net et regardent les contribuables qui n’ont pas déclaré des revenus imposables et qui récoltent ces revenus via le net ", indique Francis Adyns, porte-parole du SPF Finances, au micro de Vincent Jamoulle.
Quand bascule-t-on vers une activité commerciale ?
Très à la mode, la location de chambre, d’appartement ou de maison via Airbnb est également dans le collimateur des agents du fisc car lorsqu’il y a un bénéfice engrangé, la loi prévoit qu’un impôt soit prélevé. A quel moment bascule-t-on d’une gestion privée en bon père de famille vers une activité commerciale ? Le montant des sommes échangées n’est pas le seul critère. " Il n’est pas écrit à partir de 10.000 euros, cela devient professionnel. Donc, vraiment, le seul paramètre, c’est le niveau d’investissement ", explique le porte-parole. Par niveau d’investissement, entendez le temps et l’énergie consacrés à l’activité concernée. La régularité avec laquelle les objets et services sont proposés.
Entre 50 et 1.250 euros d'amende
Lorsqu’un fraudeur est coincé par les agents du fisc, ceux-ci peuvent remonter 7 ans en arrière. Les amendes administratives varient entre 50 et 1.250 euros et l’impôt prélevé sur les bénéfices supposés peut être majoré jusqu’à 200%.
