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Vers une fermeture des frontières en Belgique? "Si le flux grossit comme en Allemagne, le gouvernement en parlera"

L’Allemagne a réintroduit, dimanche, les contrôles à ses frontières. En cas d’afflux de réfugiés trop important, Théo Francken envisage de prendre de prendre des mesures similaires chez nous. Mais la situation n’en est pas là actuellement.

La Belgique doit elle aussi envisager la fermeture temporaire de ses frontières au cas où l'afflux de réfugiés deviendrait trop important, ce qui n'est pas le cas actuellement, a affirmé lundi le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration Theo Francken, sur les ondes de Radio 1 (VRT).


"Il y a une trop forte pression et c’est dangereux"

Au bord de la saturation, l'Allemagne a réintroduit dimanche les contrôles à ses frontières pour "contenir" l'afflux de dizaines de milliers de réfugiés, suspendant la libre circulation dans l'espace européen, à la veille d'une réunion qui s'annonce difficile à Bruxelles des ministres de l'Intérieur des 28 consacrée aux quotas. M. Francken a dit comprendre la réaction de Berlin. "Je pense qu'il y a une trop forte pression et que c'est dangereux", a-t-il commenté.


La situation belge n’est pas encore similaire au cas allemand

Les réfugiés arrivés à la frontière allemande tenteront peut-être leur chance ailleurs, estime-t-il. La Belgique doit donc aussi envisager des contrôles aux frontières, mais "seulement si nous en arrivons à une situation similaire, ce qui n'est pas le cas actuellement". Theo Francken juge que l'afflux de réfugiés en Allemagne est lié à la disponibilité du pays, annoncée par la chancelière Angela Merkel, à accueillir cette année 800.000 réfugiés. "Ca revient à dire: 'venez seulement'. Mais sur un plan opérationnel et logistique, c'est totalement impossible", selon le secrétaire d'État N-VA.


S’il y a contrôles, ils seront provisoires

Des contrôles aux frontières ne seraient que provisoires, souligne-t-il. "Je crois en Schengen. L'espace économique libre et la libre circulation sont de bonnes choses. Nous sommes un pays de logistique, c'est donc très important pour nous", a-t-il ajouté.


La Belgique doit elle aussi envisager la fermeture temporaire de ses frontières ?

Notre journaliste Loic Parmentier a interrogé Theo Francken afin d'en savoir plus. Est-ce que la Belgique envisage la fermeture temporaire des frontières comme l'Allemagne? "Pour l'instant, ce n'est pas à l'ordre du jour. Non", a répondu le ministre.

Est-ce que cela pourrait s'envisager? Est-ce que c'est une possibilité que se laisse le gouvernement? Pour Theo Francken, "C'est clair que quand le flux migratoire se déplacera vers la Belgique par exemple il faudra qu'on en parle au sein du gouvernement."

A quel moment la Belgique fermerait ses frontières? Ce serait quoi la limite?

"Il n'y a pas de nombre", a répondu Theo Francken. "Si le flux est énorme comme on l'a vu à Munich en Allemagne et que cela se déplacerait vers la Belgique et bien cette nouvelle situation sera discutée au sein du gouvernement. Mais je ne peux pas décider seul. De plus on ne parle jamais de la fermeture des frontières. On parle de Schengen, des frontières, des contrôles aux frontières. Il n'y a pas de frontière qui se ferme tout à fait. C'est possible d'avoir des contrôles plus stricts pendant maximum 30 jours mais dans l'espace Schengen et ce quand il y a une situation d’urgence dans le pays. Maintenant en Belgique on ne voit pas cette situation. On a une pression des demandeurs d’asile qui est assez haute. C’est clair mais ce n’est pas comme en Allemagne, où là des dizaines de milliers de personnes viennent en un week-end."

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