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La police appelle des agents de sécurité en renfort

Suite à un manque de personnel de plus en plus criant, la police fait parfois appel à des services de sécurité privés, notamment dans le cadre de la prévention contre les cambriolages.

Le manque de personnel est tel dans la police que celle-ci lorgne aujourd'hui vers le personnel de sécurité privé afin de renforcer ses effectifs. Les communes d'Overijse et de Hoeilaart, dans le Brabant flamand, où les effectifs ne sont pas remplis depuis des années, souhaitent ainsi mettre un frein aux vagues de cambriolages qui les touchent.

"Des yeux et des oreilles supplémentaires sur le terrain", telle est l'explication, mais le Syndicat National du Personnel de Police & Sécurité (SNPS) craint que cela ne conduise à un "faux sentiment de sécurité", écrit jeudi Het Laatste Nieuws.

Un manque d’effectif croissant

Les polices locale et fédérale sont confrontées depuis des années à un manque structurel de personnel. Chaque année mille aspirants policier passent par les écoles de police, mais près de 1.400 agents quittent la police. Ce déficit en personnel devient de plus en plus important et de nombreux agents vont bientôt encore partir à la pension.       

Les cambriolages en ligne de mire

Les communes de Hoeilaart et d'Overijse vont maintenant engager des agents de sécurité privés afin de renforcer les forces de police. A Malines, des policiers collaborent également avec des agents de Securitas lors d'importants contrôles anti-cambriolages afin de patrouiller le long des entreprises et habitations.      

Liberté d’action réduite

Une situation qui interpelle toutefois Gert Cockx du SNPS, qui se demande ce que ces agents privés vont faire. "Ils peuvent tout au plus signaler un véhicule suspect. Mais la plupart du temps un cambrioleur n'agit pas au volant de sa propre voiture. Avec un faux numéro de plaque ou une plaque volée vous ne pourrez pas retrouver les voleurs. Il faut les intercepter directement et cela ne peut être fait que par la police."      

Cibler les zones à problèmes

Afin de résoudre le problème du manque de personnel dans certaines zones, la ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet, va présenter ce jeudi aux syndicats une proposition visant à obliger les agents fraîchement diplômés à aller dans une zone à problème. Les aspirants devraient y rester trois ans. Si un agent choisit librement une zone, il devra y rester cinq ans.

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