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Les travailleurs de plusieurs Brico et Brico Plan-it partent en grève: "La direction veut de la liquidité sur le dos des travailleurs"

Quatre magasins Brico et Brico Plan-it situés dans le Hainaut sont touchés par un mouvement de grève spontané ce samedi. La Brico de Froyennes est le premier à avoir débrayé, suite à une assemblée syndicale organisée récemment. Leurs collègues du Brico d'Haine-Saint-Pierre (La Louvière), du Brico Plan-it de Ghlin et du Brico Plan-it de La Louvière ont suivi le mouvement.

Plusieurs témoins surpris de trouver leurs magasins fermés nous ont prévenus via le bouton orange Alertez-nous. "Mouvement de grève au Brico Plan-it de Ghlin. Piquet de grève et magasin fermé", explique Jean-Mary.


Pourquoi les ouvriers partent-ils en grève?

D'après Gino Cusumano, il s'agit d'un "mouvement spontané". Début janvier, le Brico Plan-it de Ghlin avait déjà débrayé. Aujourd'hui, c'est toujours le même plan de la direction visant à modifier l'organisation du travail et à diminuer la masse salariale qui pose problème. D'après Gino Cusumano, permanent de la Centrale nationale des employés (CSC, syndicat chrétien) pour le Hainaut, les dernières réunions entre syndicats et direction n'ont pas permis de trouver un terrain d'entente. Les syndicats ont ensuite organisé des assemblées pour informer les travailleurs des intentions de la direction, et ceux-ci ont finalement décidé de débrayer dans le Hainaut.

Voici les points qui posent problèmes pour les représentants des travailleurs:

- Une centaine d'emplois seraient menacés.

- La direction souhaite supprimer deux primes, "qui correspondent pour un temps-plein à un montant de 818 euros", précise Gino Cusumano.

- La suppression du paiement du quart d'heure de repos.

- Payer les dimanches prestés par les salariés à du 200% au lieu du 300% actuellement.

- "L'entreprise voudrait que les nouvelles embauches entrent dans le cadre d'une commission paritaire 311, sans avantage particulier tels que prévus par les conventions de Brico", indique Gino Cusumano.

- La flexibilité et la modification des horaires. Les ouvriers seraient obligés d'accepter une mutation dans le cas où un magasin se trouve en sureffectif.

- La polyvalence demandée par la direction: les ouvriers devraient travailler dans différents rayons et départements.

Pour Gino Cusumano, la direction cherche à "dégager des liquidités sur le dos des travailleurs".

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