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La commune de Saint-Josse a franchi lundi soir une étape en direction de l'instauration de la semaine des quatre jours pour les agents communaux. Le conseil communal a avalisé la motion déposée dans ce sens par la majorité PS-cdH-sp.a qui a décidé d'œuvrer à la réduction collective du temps de travail.
"Le drame que représente la perte de 3.500 emplois chez ING, lesquels s'ajoutent à la liste des 8.500 emplois sacrifiés sur l'autel du profit des multinationales depuis le début de l'année 2016, nous rappelle à quel point nous avons raison de travailler à un projet de société où les travailleurs, la qualité de leur emploi et leur bien-être personnel sont au cœur de nos préoccupations. A ce titre, le débat sur la semaine des quatre jours et la redistribution du temps de travail est une réelle avancée", a commenté mardi le bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir.
Concrètement, la majorité préconise l'instauration d'une semaine de quatre jours, conditionnée au maintien des salaires, à des embauches compensatoires proportionnelles au temps libéré par les agents et à l'absence de toute répercussion financière sur les habitants de la commune.
Le collège échevinal constituera prochainement un groupe de travail qui rassemblera les différents services concernés par la mise en œuvre d'une telle réforme afin d'envisager toutes les possibilités et leurs limites. Il ouvrira aussi le dialogue social avec les syndicats au sein de la commune.
Selon Emir Kir, les contacts seront également poursuivis avec la Région bruxelloise à laquelle la commune proposera sa candidature pour une expérience-pilote à mener dans le cadre de l'étude que celle-ci a lancée sur la réduction du temps de travail. La commune interpellera par ailleurs le gouvernement fédéral afin de solliciter la mise en place d'une compensation financière, justifiée par les effets positifs sur son budget d'une réduction du chômage, a précisé le bourgmestre.