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Un labo belge de contrôle anti-dopage nous ouvre ses portes: voici comment les échantillons de sang et d'urine des sportifs sont analysés (vidéo)

On vous emmène dans un laboratoire de l'Université de Gand, mondialement réputé. Il analyse les échantillons de sang et d'urine des sportifs professionnels. Dernièrement toute l'équipe a été fortement sollicitée pour les mondiaux d'athlétisme de Londres. Serge Vermeiren et Pierre Haelterman l'ont rencontrée pour le RTLinfo13H.

Le directeur du laboratoire de contrôle anti-dopage ouvre les portes du frigo. Un lieu sous haute sécurité. A l'intérieur, plus de 9000 échantillons de sang et d'urine de sportifs, dont plusieurs centaines provenant du dernier championnat du Monde d'athlétisme.

"Ici, on se trouve dans notre congélateur à moins 20 degrés. Tous les échantillons qu'on reçoit seront conservés jusqu'à un an. Ils sont tous marqués dans des boîtes", explique Peter Van Eenoo, directeur du laboratoire anti-dopage de l'Université de Gand.

Le choix du laboratoire gantois par les organisateurs des Mondiaux d'athlétisme est double. Tout d'abord, sa proximité: chaque jour plusieurs dizaines d'échantillons arrivaient à Lille par train, avant de rejoindre en voiture la ville flandrienne.

Son expertise mondiale ensuite: plusieurs membres de l'équipe ont déjà travaillé lors de précédents Jeux Olympiques. Mais pouvoir analyser les échantillons dans un délai de 24h demande un investissement de 600.000 euros pour deux machines supplémentaires et une mobilisation générale des vingt personnes de l'équipe. 


"Les athlètes recherchent toujours des nouveaux produits"

"On s'est partagé la tâché via différents shifts (sessions de travail). Certaines personnes ont commencé à 4h du matin et les analyses ont eu lieu jusqu'à minuit. Il n'y avait donc personne durant quatre heures mais les instruments et les appareils ont travaillé durant ce temps", ajoute Peter Van Eenoo.

Habilité à contrôler tous les événements sportifs organisés en Belgique mais aussi des matches de football européens, le laboratoire est aussi reconnu pour sa recherche scientifique.

"C'est essentiel car les athlètes recherchent toujours des nouveaux produits et de notre côté, on développe des méthodes pour les substances qui ne se trouvent pas encore sur le marché mais qu'on pense voir arriver dans quelques années", précise Peter Van Eenoo.

Avec un budget de près de 2 millions d'euros, les experts belges mènent un véritable combat contre le fléau du dopage.  

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