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"ING a distribué 7,2 milliards de dividendes en 10 ans": l'opposition dénonce les CADEAUX FISCAUX offerts à ING alors que le trou de la sécu se creuse

ING Belgique a fait remonter quelque 7,2 milliards d'euros de dividendes vers sa maison-mère néerlandaise au cours des dix dernières années. Ces trois dernières années, le dividende versé par la filiale belge a à chaque fois dépassé le milliard d'euros. De quoi faire bondir l'opposition, qui dénonce les avantages fiscaux octroyés par le gouvernement à cette entreprise.

Au sein de l'opposition, tous dénoncent le même calcul. Au cours des dernières années, malgré la crise financière et une situation déjà difficile, ING a distribué 7,2 milliards de dividendes à sa maison mère hollandaise tout en bénéficiant des politiques fiscales généreuses de l’État fédéral, comme les intérêts notionnels ou les réductions de cotisation sociale. Ecolo dans un communiqué de presse. Le parti d'opposition estime ainsi que "le Gouvernement fédéral doit sortir de son déni".


Ecolo fulmine

"Lors du drame Caterpillar, Charles Michel déclarait qu'on arrivait aux limites d'un système. On les a pourtant dépassées depuis longtemps ! Il est urgent de mettre en place des mesures de régulation économique autrement plus volontaristes que celles que nous servent les uns après les autres nos Gouvernements fédéraux. Conditionner les aides publiques à de la création réelle d'emplois et refuser la distribution excessive de dividende sont deux propositions qu'ECOLO avait réitérées au moment du drame Caterpillar et elles se justifient tout autant face à l'annonce d'ING. Il est urgent de les prendre en compte", s'exclame Patrick Dupriez, coprésident d'Ecolo.


Le PTB dénonce une nouvelle fois les "cadeaux fiscaux"

Pour le PTB, qui a épluché les comptes annuels d'ING Belgique, cela montre une nouvelle fois "que la politique de cadeaux fiscaux aux grosses entreprises ne protège pas l'emploi, coûte énormément à l'Etat et sert à augmenter les dividendes versés aux actionnaires".


Le PS propose une sanction

"Après Caterpillar, après Axa, c'est à nouveau une entreprise qui fait du profit, mais pas assez selon ses actionnaires, qui licencie, 
dit Elio Di Rupo, président du PS, dans un communiqué. (...) Le PS appelle à soutenir la proposition de loi déposée par Ahmed Laaouej il y a deux ans pour sanctionner les licenciements boursiers".


"C'est trop facile !"

A l'échelle mondiale, la stratégie d'ING prévoit des réductions de coûts de l'ordre de 900 millions d'euros annuels d'ici 2021. L'ambition est qu'ING Belgique évolue vers une plateforme bancaire unique intégrée avec ING Pays-Bas. Pour Ecolo, on ne peut accepter que les plus grandes sociétés spolient ainsi les intérêts économiques et sociaux de la Belgique. "C'est trop facile de faire peser sur le dos de la sécurité sociale les conséquences d'une logique de recherche de profit aveugle. Si le Gouvernement fédéral ne tape pas du poing sur la table, d'autres grandes sociétés risquent de suivre l'exemple de Caterpillar et d'ING. Il est plus que temps d'adopter des lois qui protègent notre économie et nos emplois, comme celle prévoyant le remboursement des aides publiques en cas de licenciement injustifié. Mais il faut également activer tous les leviers qui nous permettront de capter les emplois du futur. Une future réforme de l'Impôt des Sociétés doit ainsi supprimer les niches fiscales qui ne servent qu'à maximaliser les profits de quelques acteurs de l'économie et miser sur les emplois locaux, ceux présents dans nos PME", conclut Zakia Khattabi, coprésidente des Verts.

Au Parlement fédéral, les députés écologistes demanderont la tenue d'un débat urgent sur la situation de l'emploi dans le secteur bancaire, particulièrement chez ING, ainsi que le traitement rapide de leurs propositions de loi visant à éviter la destruction de nouveaux emplois.

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