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"Si les dirigeants n'ont rien à cacher, pourquoi refuser de nous rencontrer?": grève à la FN Herstal et Browning international

Les entreprises FN Herstal et Browning international, toutes deux situées à Herstal, sont paralysées depuis jeudi par un arrêt de travail mené pour une "durée indéterminée", a annoncé vendredi le front commun syndical (CGSLB/CNE/CSC/MWB/SETCa). Des piquets ont été installés à l'entrée des deux entreprises qui emploient environ 1.500 travailleurs.

L'origine de cette action remonte à une assemblée du personnel organisée le 6 avril dernier et au cours de laquelle les travailleurs avaient mandaté le front commun syndical pour rencontrer l'ensemble du conseil d'administration dans les 15 jours. Face au "refus du président du conseil d'administration d'organiser une rencontre", le personnel, à nouveau réuni en assemblée générale jeudi, a finalement décidé d'arrêter le travail sine die.

Plus fondamentalement, le front commun syndical reproche à la direction de recourir à la sous-traitance alors que les entreprises ne tournent pas au maximum de leurs capacités. "Il y a une inquiétude parmi les travailleurs, qui se demandent pourquoi le conseil d'administration refuse de les voir. Si les dirigeants n'ont rien à cacher, pourquoi refuser de nous rencontrer? Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Les travailleurs prennent cela comme un manque de respect", explique à l'agence Belga Gianni Angelucci, de la délégation FGTB-MWB, au nom du front commun syndical.

"Nous sommes abasourdis et scandalisés par le fait que le personnel doit arrêter le travail pour que ses représentants puissent être reçus et simplement écoutés par le conseil d'administration. Comment peuvent-ils, dans une entreprise 100% Région wallonne, refuser un dialogue social? "
, s'interroge encore le front commun dans un communiqué. Une nouvelle assemblée est prévue ce lundi 25 avril, à 9h, devant les grilles de la FN Herstal. "L'ensemble du personnel y est attendu. Si d'ici lundi, nous n'avons pas de retour du conseil d'administration, nous organiserons des actions coup de poing en dehors de l'entreprise", a encore averti Gianni Angelucci.

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