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Entendu hier, le détenu qui a blessé la directrice de la prison de Jamioulx a donné sa version. S’évader était son intention. En gardant un otage : la directrice. Une agression qu’il avait préparée : en portant sur lui des clés USB (interdites en prison) et en se faisant pincer, il savait qu’il allait la rencontrer.
"Il s’était arrangé pour se faire contrôler quelques jours avant (le jeudi qui précède) avec des objets interdits. Ce qui provoquait un rapport disciplinaire. Et il savait que ce rapport aurait lieu dans les 2 jours, donc le week-end, à un moment donné où il y a moins de personnel", explique Vincent Fiasse, procureur du Roi de Charleroi
L’homme de 24 ans, déjà condamnée à 10 et 15 années de prison pour faits de violence, a été inculpé hier. Non pour tentative d’assassinat mais pour prise d’otage. "Je tiens à souligner que la prise d’otage est punie aussi sévèrement que la tentative d’assassinat, soit 20 à 30 ans d’emprisonnement", précise Vincent Fiasse.
Le mandat d'arrêt concerne aussi des coups et blessures volontaires à l’égard d’un gardien et la fabrication d'une arme prohibée, une lame de rasoir bloquée dans du plexiglas.
Dès hier, le détenu a été transféré à la prison de Leuze-en-Hainaut. Un établissement automatisé où les contacts sont beaucoup plus limités qu’à la prison de Jamioulx.
