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Décès de Neva, 22 mois, sous les coups de son beau-père à Frameries: sa sœur a assisté à la scène, elle a dû être hospitalisée

Neva, une petite fille âgée de 22 mois, est décédée à Frameries, des suites d’une hémorragie cérébrale. Des coups ont été constatés sur son corps et le compagnon de la maman, âgé de 28 ans, a été placé sous mandat d'arrêt pour meurtre. Selon nos informations, la sœur de la fillette a assisté au drame.

L'enquête sur le meurtre de Neva se poursuit. La fillette de 22 mois avait été retrouvée morte à Frameries le 2 février dernier. La fillette est décédée à la suite d'une hémorragie cérébrale selon les premiers éléments. Le principal suspect est le compagnon de sa maman. Il a été placé sous mandat d'arrêt pour meurtre.


Le beau-père, suspecté du meurtre © RTL INFO

Selon nos informations, la sœur de l'enfant a assisté à la scène. Elle présente des traces de négligence grave.

Une ordonnance a été rendue en urgence le 4 février, soit deux jours après la mort sous les coups de l'enfant. Le tribunal de la jeunesse a décidé de placer pendant un mois la sœur de la victime âgée de 3 ans au sein d’un hôpital.

Elle fut conduite à l’hôpital

"À partir du moment où l'on constate des violences, ou que l'on a des suspicions par rapport à de la maltraitance, on va préférer pouvoir prodiguer des soins, des examens avec des psychologues et des médecins", justifie Yahima Kengo, avocate pénaliste spécialisée dans les dossiers "jeunesse".

Dans la motivation de la décision, le tribunal évoque des éléments inquiétants concernant l’état physique et psychologique de la sœur de Neva. "L’enfant a assisté aux circonstances du décès de sa petite sœur et est très profondément choquée. Elle fut conduite à l’hôpital. À cette occasion, furent objectés des signes de maltraitance, à tout le moins, des signes de maltraitance liés à des négligences importantes de son hygiène corporelle", peut-on lire. 

"Un enfant qui est sous-alimenté ou qui est dans un état d'hygiène déplorable, ça soulève des questions. En Belgique, le système est assez bien fait, une machine se met en place et est plutôt efficace. Malheureusement, dans beaucoup de cas, c'est parfois trop tard", constate Jonathan De Taye, avocat pénaliste. 

Une situation évaluée par le juge

Pour le tribunal de jeunesse, la situation semble claire. La grande sœur de Neva doit aujourd’hui être protégée. "Constatons que l’intégrité physique ou psychique de l’enfant est exposée directement et actuellement à un péril grave", écrit-il. 

"Etant donné que c'est une situation d'urgence, une nécessité, un danger imminent, le juge prend directement cette mesure pendant 30 jours. Après 30 jours, le juge peut renouveler à nouveau pour 30 jours encore. Après seulement, on va voir si l'aide volontaire peut être mise en place", éclaire l'avocate pénaliste Yahima Kengo. Le juge réévalue ensuite sa décision en prenant notamment en compte la situation des parents.

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