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Charles Michel face aux Belges: "Pourquoi un chômeur gagne presque la même chose que ceux qui se lèvent tous les jours pour bosser ?"

Ce matin sur Bel RTL, le Premier ministre répondait aux questions des citoyens en plateau mais aussi par SMS et via Facebook. Nicolas a contacté la rédaction pour demander à Charles Michel pourquoi un chômeur "gagne" la même chose que des travailleurs qui se lèvent tous les matins aux aurores.

Par SMS, Nicolas raconte qu’il doit expliquer tous les mois à ses salariés pourquoi leur salaire n’est pas plus élevé alors qu’il ne voit pas de diminution de cotisation. "Pourquoi un chômeur gagne presque la même chose que tous les gens qui se lèvent tous les jours aux aurores pour bosser ?"


"Le handicap salarial a été résorbé"

"Sur la baisse des cotisations, la réalité est là, les chiffres sont là :  on a baissé les cotisations patronales sur les emplois. Maintenant, nous sommes dans une situation en Belgique où on a résorbé ce qu’on appelait avant le "handicap salarial", c’est-à-dire la comparaison de la charge salariale par rapport aux pays voisins. Cette mission a été accomplie dès 2016, plus rapidement que ce qu’on avait espéré il y a quelques mois encore", dit Charles Michel. 


"Je ne veux pas baisser le revenu du chômage"

"Je crois que le mal qui nous guette est le fait qu’il y ait un écart trop faible entre les revenus du travail pour un bas et moyen salaire et les revenus du chômage", dit Charles Michel. "Ce que je ne veux pas faire, c’est baisser le revenu du chômage, ce que je souhaite faire c’est augmenter le salaire net, augmenter le salaire poche de celui qui travaille, qui a un bas et moyen salaire". Charles Michel précise que un bas salaire (autour de 1.500 euros brut), a dès 2016, 80 euros net par mois en plus grâce aux effets du tax Shift.


Je suis déterminé à agir et à réformer le pays

"Faut-il un deuxième tax-shift avant la fin de la législature ?", intervient Martin Buxant. "Ce qu’il faut, c’est exécuter tout le tax-shift. Le tax-shift prévoit des baisses complémentaires d’impôt en 2017 et 2018. Moi, je suis déterminé à agir et à réformer le pays pour qu’on puisse honorer les promesses que nous avons faite de chaque année, baisser la pression fiscale sur les salaires".


"Nous sommes les oubliés du Tax-shift" 

Indépendants, Daniel, Renzo et Eric ont eu réagit par SMS. Ils se disent "les oubliés du tax-shift". "Nous sommes les oubliés du Tax-shift", écrit-Daniel. Même message de la part de Renzo ou encore d’Eric. "Nous, on a été oublié, se disent-ils."


"Du pouvoir d’achat net en plus pour les indépendants"

"Je vais être très concret sur ce sujet-là", répond le Premier Ministre. "Ce n’est pas correct, encore une fois! Nous avons décidé par exemple de baisser de 22 à 20,5 les cotisations pour les indépendants, c’est donc du pouvoir d’achat net en plus pour les indépendants".

"Deuxièmement, on aussi essayé d’encourager les indépendant à créer plus emploi : c’est pour cela que l’on a mis à zéro les cotisations patronales pour le premier emploi créé par un indépendant", explique-t-il. "C’est une mesure unique qui n’existe que chez nous en Europe. Pour être concret, pour les six premiers emplois, on baisse massivement les charges. Cela peut représenter un gain qui peut aller jusqu’à 100.000 euros sur quatre années."


Une perception incorrecte

Le premier Ministre poursuit: "Nous avons aussi continué à progresser sur ce qu’on appelle 'le statut social des indépendants', la pension des indépendants, pour la rapprocher, la mettre au même niveau que la pension des salariés. Mais je mesure bien qu’il y a cette perception-là qui vit mais qui ne correspond pas à la réalité".

Il ajoute ensuite qu’avec le Tax shift, on baisse les impôts pour les bas et moyen salaires. "Beaucoup d’indépendants ont des bas et des moyens salaires."

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