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Emir Kir absent à la minute de silence pour le génocide arménien: voici la décision du PS

Le PS tente péniblement de calmer le jeu, face aux critiques qui fusent à l'encontre d'Emir Kir. L'absence du député-bourgmestre PS d'origine turque, à la minute de silence pour le génocide arménien, n'était pas passée inaperçue. Emir Kir a donc été entendu, mercredi soir, par son parti. Le PS dénonce son attitude, mais a décidé de ne pas le sanctionner.

De la minute de silence le 30 avril dernier au parlement, on retiendra les députés levés à la mémoire du génocide arménien. On retiendra aussi le vide laissé autour de la place 102, celle d’Emir Kir. Le député socialiste bourgmestre de Saint-Josse a brillé par son absence.


Toute est dans la formulation

Depuis lors, l’affaire a pris de l’ampleur, forçant son parti à le convoquer. Au terme de cette réunion hier soir, le parti socialiste a publié un communiqué. On peut y lire qu’"Emir Kir connaît la position de son parti", à savoir la reconnaissance du génocide arménien. Il est également mentionné que le député "reconnaît et déplore totalement cette tragédie humaine". C’est là toute l’astuce. Toute est dans la formulation: jamais le mot génocide n’est associé au nom du bourgmestre. Au final, les instances du PS n’ont décidé d’infliger aucune sanction à son égard.


Des propos ambigus

Ce jeudi matin, notre journaliste Loïc Parmentier a tenté de joindre Emir Kir. En vain. Reste donc les propos déjà ambigus déclarés fin 2004 sur les ondes de Bel RTL."Est-ce que vous pensez que c’est à moi qu’il revient de dire si historiquement ce fait doit être qualifié de tel ou tel mot", avait rétorqué le député bruxellois concernant le génocide arménien. Quelques mois plus tard, en février 2005, l’ancien secrétaire d’Etat de la région bruxelloise avait lancé: "Je ne vois en quoi, parce que je suis élu bruxellois et que j’ai des parents nés en Turquie, mon jugement sur la question a plus de valeur et d’intérêt que tout autre citoyen belge."

Ses déclarations vont apparaître les ambiguïtés d’Emir Kir. Mais il n’est pas le seul député d’origine turque à avoir déserté les bancs de la Chambre lors de cette minute de silence.

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