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Réforme des certificats verts: "On envisage d’attaquer le gouvernement wallon" (vidéos)

Le président du MR Charles Michel était l’invité ce matin de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL. Il critiquait fortement la réforme du système de soutien au photovoltaïque décidée par le gouvernement wallon.

Charles Michel répondait ce matin aux questions de la rédaction de Bel RTL. Il est revenu sur l'une des actualités brûlantes de ces derniers jours: la réforme du système de soutien aux panneaux photovoltaïques.

Charles Michel: Nous sommes furieux. L’incompétence, l’amateurisme, cela conduit à ce que dans les faits les wallons sont trois fois pigeons. D’une part, les entreprises qui représentent 2 à 3.000 emplois qui ont investi dans le secteur sont en grave difficulté. D’autre part, les contribuables, consommateurs voient leur facture exploser. Alors qu’avec cynisme, on parlait de gratuité, c’est la preuve que la gratuité, cela n’existe pas. Et les particuliers qui ont investi dans le photovoltaïque voient les règles du jeu modifiées en cours de partie puisqu’il y a une dévaluation. On nous annonce ce matin qu’on ne touche pas à 65 euros, ce n’est pas la vérité puisqu’en modifiant la durée d’amortissement, on modifie la valeur de l’investissement qui a été réalisé et donc il y a bien de la rétroactivité dans l’annonce qui a été faite hier.


C.M: Nous avons chargé des experts, des juristes. Et nous chargerons aussi des avocats d’être à côté des Wallons, à la fois des entreprises victimes des mauvaises décisions. On n’exclut pas d’attaquer le gouvernement wallon et on l’envisage très sérieusement.

Fabrice Grosfilley: Ce serait une première ? Un parti politique qui attaque un gouvernement par la voie juridique, non ?

C.M:Non, ce n’est pas une première du tout. Très régulièrement par le passé, que ce soit via la Cour Constitutionnelle ou via le Conseil d’Etat, des partis ont attaqué des textes juridiques. Aujourd’hui au moment où on se parle, on n’a que des communiqués de presse. Tout cela reste très flou. Et donc quand nous aurons les textes juridiques, nous allons décortiquer ces textes avec les experts. Cette rétroactivité des mesures est totalement inacceptable. C’est un précédent extrêmement grave, extrêmement dangereux. On ne va pas lâcher l’affaire. On va être déterminé parce que nous pensons qu’il ne faut pas permettre à ce gouvernement de prendre des décisions aussi insensées.

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